L'écume du jour

La nuit, mon coeur encore s'épand

Je sens, la colère au dedans

L'écho des espoirs qui flamboient

Puis brûlent aux vapeurs de l'effroi

Un reste de lumière qui incise,

D'un geste les étreintes promises

À bout de force, à bout de foi

Je sens ton souffle qui meurt en moi

Si le jour n'est qu'un estuaire,

Que mes larmes se déversent au-delà

Si la vie reste un mystère

Je sais qu'elle aura raison de moi.

Quand la nuit se lève, que reste-t-il de moi

Le jour n'a son pareil, lorsqu'il meurt en moi

La nuit, mon coeur encore profane

Se voue aux étoiles qui se fanent

Mon coeur, si lourd encore pourtant

Des maux qui résonnent au dedans

Je sens les affronts de ce froid

Je sens le vide entrer en moi

Je vogue les pupilles face au vent

Livré aux morsures du temps

Si le jour n'est qu'un estuaire,

Que mes larmes se déversent au-delà

Si la vie reste un mystère

Je sais qu'elle aura raison de moi.

Quand la nuit se lève, que reste-t-il de moi

Le jour n'a son pareil, lorsqu'il meurt en moi