Les Vanités

De jour, les corps sereins s'étreignent Là où l'écorce règne Tombe la nuit, les lumières de la lune pour seul abri Offrent quelques éclaircies Tombe la nuit, les couples égarés se donnent Aux racines de la chair Dans la forêt sombre, dans la forêt sombre Les gestes et les manières Dans la forêt sombre, dans la forêt sombre S'estompent et s'effacent les masques et la poussière Je veux juste le nécessaire, juste le nécessaire Un clope, un feu, et quelques affaires Dans la forêt sombre, dans la forêt sombre Les gestes et les manières Dans la forêt sombre, dans la forêt sombre S'estompent et s'effacent les masques et la poussière Au milieu des chênes et des pins Je tremble comme une feuille Quel accueil, quel accueil Au milieu des chênes, des chemins Le temps passe, doucement, lentement sans trace Que la futile élégance vaine de nos carcasses Dans la forêt sombre