À cause de son éternel capuchon rabattu sur sa tête et de son masque cachant la moitié de son visage, on pourrait croire qu’Alan Walker veut garder l’anonymat. Le DJ britannico-norvégien (né à Northampton en 1997) cherche plutôt à exprimer que n’importe qui pourrait être à sa place sous les projecteurs. Il était un parfait inconnu lorsqu’il a créé « Fade » dans sa chambre, alors qu’il avait à peine 16 ans. Sans le savoir, il tenait la recette d’un succès instantané : une mélodie mystérieuse et aérienne s’amplifiant dans une intensité dramatique. Ajoutez à ça la voix cristalline de la chanteuse Iselin Solheim, et une nouvelle version rebaptisée « Faded », lancée fin 2015, allait fracasser Internet.
Au fil des ans, le paysage sonore d’Alan Walker, à la frontière du big room, du house progressif et de l’électro, a évidemment évolué. On trouve toutefois certains ingrédients de « Faded » dans plusieurs de ses hits : des mélodies atmosphériques dotées d’une charge émotionnelle que viennent accentuer des voix féminines vaporeuses. Qu’on écoute « Sing Me To Sleep », toujours avec Iselin Solheim, « Alone » avec Noonie Bao, « Darkside » avec Au/Ra et Tomine Harket, ou « Hero » avec Sasha Alex Sloan, la musique de Walker a le pouvoir de nous transporter dans un monde imaginaire au-delà de nos vies anonymes.