Musique classique
William Byrd
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À propos de William Byrd
Naissance
1539
Genre
Musique classique
William Byrd a été, à tous égards, l’un des plus grands compositeurs de la fin du XVIe siècle, la réponse de l’Angleterre à l’Italien Palestrina, au Munichois Lassus et à l’Espagnol Victoria. Byrd a mis à profit sa maîtrise consommée du contrepoint pour développer des lignes mélodiques à l’inventivité infinie et exacerber l’expression des sentiments. Ses compositions, sacrées comme profanes, s’inscrivent dans un nouveau courant révolutionnaire de la musique européenne de son époque, qui met en avant les émotions humaines tout en préservant les anciennes traditions d’écriture polyphonique, plus austères et moins émotionnelles. Né dans une famille prospère de Londres vers 1540, Byrd était probablement un choriste de la Chapelle Royale et a sans doute étudié avec son organiste et principal compositeur, Thomas Tallis. Il devient organiste et maître de chapelle à la cathédrale de Lincoln en 1563 et retourne à la Chapelle royale dix ans plus tard, en tant que jeune compositeur admiré. Avant de se retirer progressivement de la vie publique au début des années 1600, il introduit des styles de musique continentaux à la cour royale d’Angleterre dans ses motets et ses œuvres pour clavier et se les approprie. L’indépendance d’esprit de Byrd se reflète dans sa pratique religieuse provocatrice, voire illégale, en tant que catholique romain dans un pays protestant, et dans les actions en justice belliqueuses qu’il a entreprises dans les années précédant sa mort en 1623. Cet esprit fervent et anticonformiste traverse toute sa musique, imprégnant des œuvres de jeunesse telles que le motet de Pâques « Christus resurgens » (au milieu des années 1550), les superbes psaumes « Ad Dominum cum tribularer » et « Domine, quis habitabit » (tous deux des années 1560), le joyeux motet « Laudibus In Sanctis » de sa deuxième anthologie Cantiones Sacrae (1591), ou ses trois sublimes messes latines (années 1590). Parmi ses compositions tardives pour la liturgie catholique, « Justorum Animae » (début des années 1600) est d’un incomparable raffinement. Byrd a également été le pionnier et le promoteur du madrigal anglais et a confirmé son statut de compositeur de premier plan dans l’Angleterre élisabéthaine avec une série éblouissante d’œuvres pour clavier et de pièces pour petits groupes d’instruments.
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