La liste de lecture « The Message » de Vince Staples propose une foule de classiques de LBC (Long Beach, Californie), comme « Don’t Stop The Music » de Yarbrough & Peoples, « Doggy Dogg World » de Snoop Dogg et « Summertime In the LBC » de The Dove Shack. Des chansons parues bien avant que Staples, 28 ans, soit assez grand pour être capable d’allumer une radio. Il n’arrive d’ailleurs pas à se rappeler quand il les a entendues pour la première fois. « Je ne peux même pas te dire la date de sortie d’une seule de ces pièces, parce qu’elles ont été la trame sonore de ma vie entière », raconte Staples à Ebro Darden. Il espère que sa propre musique laissera une empreinte aussi profonde dans la vie des gens, et cherche les façons de connecter le mieux possible avec ceux et celles qu’il aime. « J’ai un ami vraiment plus jeune; je me souviens même quand il est né, dit-il. Maintenant, il niaise dans le quartier avec d’autres jeunes du coin. Il a 15 ans, et c’est genre, OK, comment je lui dis de ne pas faire ce que j’ai fait, tout en lui donnant des opportunités et en lui permettant quand même de vieillir et de se sentir comme un homme? Ce genre d’expériences avec lesquelles je suis maintenant capable de composer, juste parce que j’ai le privilège d’être encore en vie, ça influence ma musique, mais aussi ma vision du monde. Aussi longtemps que je serai sur cette Terre, je vais essayer de comprendre les choses et de relayer mes apprentissages à d’autres. »