Issu de parents caribéens, Mal Waldron grandit en écoutant autant de calypso que de classique, ce qui aiguise son sens du rythme et son goût pour la fusion. Très actif sur la scène jazz new-yorkaise des années 50, il accompagne Billie Holiday, joue dans des orchestres de rhythm & blues et compose pour le cinéma. Si l'influence de Thelonious Monk se reconnaît dans ses harmonies parfois dissonantes, son jeu compulsif hypnotisant est sa marque de fabrique. Cette esthétique de la répétition et son refus des standards bebop le classent parmi les avant-gardistes les plus marquants de son époque.