म्यूज़िक वीडियो
म्यूज़िक वीडियो
क्रेडिट्स
PERFORMING ARTISTS
Les Colocs
Lead Vocals
André Fortin
Lead Vocals
COMPOSITION & LYRICS
André Fortin
Songwriter
Richard Petit
Lyrics
Vander
Lyrics
गाने
[Verse 1]
J'habite dans un appart' tranquille
J'arrive à peine, ça fait une heure
Jusqu'à maintenant, j'ai la vie facile
Malgré qu'c'est pas encore le bonheur
J'ai visité tous les recoins
Je l'sais, qu'mon maître est bien nanti
J'ai fait mes griffes, mes petits soins
Et ça m'a creusé l'appétit
J'appelle mes instincts de chasseur
Je cherche un petit animal
Je peux tout voir dans la noirceur
Je suis un chat, c'est bien normal
Si jamais y passe une souris
J'y fais la passe du samouraï
Les poissons rouges, c'est du sushi
Faut qu'j'en mange un avant qu'j'm'en aille
[Verse 2]
Comme ça mon nom c'est Belzébuth ?
Personnellement, j'trouve ça épais
Qui c'est qui peut ben vivre icitte ?
Ça doit être un couple de bourgeois
De toute façon, c'est plate à mort
C'te maison-là c't'une salle d'attente
Maudit qu'ça a l'air le fun dehors
Montrez-moé d'quoi qui va m'surprendre
Le mois passé, j'ai vu une chatte
J'l'ai surnommée Elisabeth
Élisabeth et Belzébuth
Dans mes oreilles, le beat est bon
Après ça j'ai regardé a TV
Un documentaire sur les panthères
Y a quelqu'chose qui m'a inspiré
Mais les annonces me tapaient su'es nerfs
[Verse 3]
Ah demain, dimanche
Un autre jour, j'm'en fous
J'irai, j'irai dans la ruelle
J'irai là où mon cœur m'appelle
Y'est pas question que j'passe ma vie
Emprisonné dans ma p'tite tête
Je suis un félin insoumis
J'tiens mordicus à bien paraître
[Verse 4]
C'est pas ma place, c'est évident
Ça va finir par me tuer
Le look, l'odeur, l'air ambiant
M'enlèvent le goût de respirer
Le chat qui était là avant moé
S'est suicidé dans l'temps des fêtes
Un pessimiste a'ec une grosse tête
Qui avait d'la suite dans les idées
C'est pas d'ma faute si à tout bout d'champ
Une joie intense me monte à tête
Ça arrive comme ça, naturellement
Chu chimiquement fait pour la fête
J'ai beau faire une tête d'enterrement
Y a personne qui m'prend au sérieux
Chu très jaloux, très secrètement
D'la profondeur des malheureux
[Verse 5]
Ah demain, dimanche
Un autre jour, j'm'en fous
J'irai, j'irai dans la ruelle
J'irai là où mon cœur m'appelle
Y'est pas question que j'passe ma vie
Emprisonné dans ma p'tite tête
Je suis un félin insoumis
J'tiens mordicus à bien paraître
[Verse 6]
Couché en boule dans mon p'tit coin
J'écoute parler mes p'tits bourgeois
J'ai l'air d'un chat, j'ai l'air de rien
Qu'est-ce c'est qu'y disent à mon sujet ?
Ça parle de griffes, ça parle de couilles
Ça m'met dans une drôle d'atmosphère
Ça m'dresse le poil, ça m'fout la trouille
C'est quoi ça, un vétérinaire ?
Y'en a un des deux qui s'vire vers moé
Y a un air louche, ça a l'air sérieux
Y'est trop imbécile pour deviner
Toute la frayeur qu'y a dans mes yeux
Ça y'est, ça y'est, j'ai tout compris
Y'essayent de m'enterrer vivant
Fuis Belzébuth, let's go, c'est l'temps
Sauve qui peut, sauve qui peut
Sauve ta vie, hey
[Verse 7]
La ruelle qui m'attend, moi, j'fais mon scénario
Dans un travelling avant à travers les poubelles
C'est l'party, c'est la nuite et c'est un bon départ
Me v'là qui crie : « Action » et la musique démarre
Dans une contre-plongée, je remarque un mouvement
Un gros matou perché, c'est un vrai monument
« J'connais personne icitte, toé comment tu t'appelles ?
Vu la grosseur que t'as, m'as t'appeler Colonel »
Y'm'dit : « Fiston, toé qui as l'air si mignon
Frais débarqué dans la réalité
Ouvre bien tes oreilles, je l'dirai pas deux fois
Ici, c'est pas pareil, c'est moi qui fait la loi »
[Verse 8]
« T'as encore des couilles au cul, je m'en suis aperçu
Encore des griffes aux pattes, ah ben ça, ça m'épate
Moi j'ai pas eu cette chance, y m'reste plus qu'une seule bourse
Mais tu peux m'faire confiance, j'suis toujours dans la course
On m'a ôté mes griffes mais je sais bricoler
J'ai mis une lame de canif, regarde comment elle est
Bien droite au bout de ma patte
Elle fait dans le quartier office de justice
Peu importe la faute, partout sur mon chemin
Un matou téméraire est un matou de moins
Bon, avant que j'm'arrache, juste une petite dernière
À propos d'une rumeur qui circule dans le coin
Y paraît qu'tu pisses partout, c'est pas une bonne idée
Y a déjà des jaloux qui commencent à flipper
Bon, salut »
[Verse 9]
Mon élan vers l'horizon se voit interrompu
Quand au bout d'la ruelle, oui, je l'ai reconnue
Celle qui par ma fenêtre est entrée dans mon cœur
Comme une balle perdue, une chatte en chaleur
C'est dans un vieux hangar qu'Elisabeth m'invite
Avant qu'les autres arrivent, fais ça ben, fais ça vite
La TV, ça a du bon, j'me souviens des panthères
C'est sans explication, j'sais très bien comment faire
Nos deux cœurs qui ronronnent et dans un moment de folie
L'extase, c'est merveilleux pour tous les insoumis
Elisabeth chante l'amour vingt décibels trop fort
La ruelle en alerte, c'est l'écho de la mort
[Verse 10]
Cinquante chats enragés envahissent le hangar
Tous les fauves d'la ruelle veulent me trancher le cou
Je sens l'haleine de la guerre et j'ai le goût du sang
Les poils volent dans les airs et les cris sont stridents
Au nord, au sud, à l'est, à l'ouest
Impossible de s'enfuir, aucune porte de sortie
Soudain, le Colonel arrive et tous les autres chats se poussent
Je salue mon ami qui vient à ma rescousse
Un silence inquiétant, Elisabeth a peur
Si c'est lui son amant, j'pense j'ai faite une erreur
Un halo de lumière le découpe en silhouette
Son visage sort de l'ombre et rencontre le mien
Et juste comme j'allais dire : « Adieu, Elisabeth »
Il me sort sa lame, sa seule griffe d'argent
Qui transperce mon âme et fait couler mon sang
[Verse 11]
Des kilomètres, des kilomètres
Soif dans la gorge, mal dans les pattes
Surtout, surtout ne pas penser
Sinon, mon cœur arrête de battre
Chu pris en feu, j'me sens renaître
Je cours plus vite qu'le désespoir
J'crie : « Au secours », de tout mon être
Que j'ai peur de jamais revoir
Je sens, je sens des ailes pousser
Sur mes épaules et dans mon dos
Métamorphose, je t'attendais
Moé c'est pu moé, c'est un oiseau
Je vais enfin pouvoir m'enfuir
Exactement comme dans mon plan
Y m'reste juste cinq secondes à vivre
J'ai déjà perdu trop de sang
[Verse 12]
En survolant ma banlieue morte
Je remercie le vent qui m'porte
J'pense à ma belle Elisabeth
A doit se demander c'que j'ai faite
Pour ma neuvième et dernière vie
J'avais mérité le confort
J'ai ben faite de partir plus tôt
Mon cœur préfère la vie d'oiseau
Tous les jours dimanche
J'peux voyager partout
Aussi longtemps qu'j'aurai des ailes
J'irai là où mon cœur m'appelle
Y'est pas question que je redescende
Sauf peut-être pour aller manger
En attendant, ça peut attendre
J'goûte au bonheur, chu pas pressé
Written by: Les Colocs