歌詞

ALCIBIADE:
Or, mes chers amis, afin de louer Socrate, J’aurai besoin de comparaisons:
Lui croira peutêtre que je veux plaisanter; mais rien n’est plus sérieux,
Je dis d’abord qu’il ressemble tout à fait à ces Silènes qu’on voit exposés
dans les ateliers des sculpteurs et que les artistes représentent avec une
flûte ou des pipeaux à la main, et dans l’intérieur desquels quand on les
ouvre, en séparant les deux pièces dont ils se composent, on trouve renfermées
des statues de divinités.
Je prétends ensuite qu’il ressemble au satyre Marsyas...
Et n’estu pas aussi joueur de flûte?
Oui sans doute, Et bien plus étonnant que Marsyas. Celuici charmait les
hommes par les belles choses que sa bouche tirait de ses instruments et
autant en fait aujourd’hui quiconque répète ses airs; en effet ceux que
jouait Olympos, je les attribue à Marsyas son maître,
La seule différence Socrate, qu’il y ait ici entre Marsyas et toi, c’est que
sans instruments, avec de simples discours, tu fais la même chose...
Pour moi, mes amis n’était la crainte de vous paraître totalement ivre, je
vous attesterais avec serment l’effet extraordinaire que ses discours
m’ont fait et me font encore.
En l’écoutant, je sens palpiter mon coeur plus fortement que si j’étais
agité de la manie dansante des corybantes, ses paroles font couler
mes larmes et j’en vois un grand nombre d’autres ressentir les mêmes
émotions.
Tels sont les prestiges qu’exerce, et sur moi et sur bien d’autres, la flûte
de ce satyre...
SOCRATE:
Tu viens de faire mon éloge: c’est maintenant à moi de faire celui de
monvoisin de droite...
Written by: Erik Satie
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