J'entends battre ton cœur

À l'heure où tout le monde dort J'entends battre ton coeur Je laisse aller mes mains Je ne pense plus à rien D'autre que ces instants Venus du firmament Comme dans ces romans Qu'on a lus trop souvent Je me rejoue la scène Qui n'était pas écrite De deux corps en éveil Qui vont prendre la fuite Pour aller parcourir Comme des fugitifs Les chemins d'un désir Qui s'abat sans prévenir À l'heure où tout le monde dort J'entends battre ton coeur Je revois ma peau frissonner Quand tes doigts osent Enfin s'aventurer Le long de mes territoires Inhabités Je vois poindre des couleurs Que je ne connais pas Je goûte des saveurs Qui m'emmènent au-delà Quelque part entre le danger et puis la joie Quelque part entre l'étranger et puis ta voix C'est si beau quand ça monte J'embrasse chaque seconde Et quand l'orage gronde J'en fais des rondes C'est si beau quand ça monte J'embrasse chaque seconde Et quand l'orage gronde À l'heure où tout le monde dort J'entends battre ton cœur Ton souffle devient court Et mes hanches se courbent Je ne sais plus le temps Je ne sais plus les lois Je n'sais plus qu'une langue Qui parle ton langage Tu m'offres l'insouciance Qui permet tant d'espoirs Celle que dans l'enfance On côtoie sans savoir Qu'elle ne survivra pas Aux routes sans retour Qu'on emprunte au hasard D'une histoire d'amour À l'heure où tout le monde dort J'entends battre ton coeur Je vais et puis je viens Jusqu'au petit matin Errante et vagabonde Guidée par la lumière qui nous inonde Quand tu me sacres reine Et que je te fais mien Là-bas dans ce désert Qui ressemble au divin Mon âme qui s'élève Je m'invente rivière Pour arroser tes lèvres Quand s'écoule la sève C'est si beau quand ça monte J'embrasse chaque seconde Et quand l'orage gronde J'en fais des rondes C'est si beau quand ça monte J'embrasse chaque seconde Et quand l'orage gronde