On brûle

Toi et moi, on brûle Toi et moi, on brûle Assis sur le sommet du monde On regarde nos pierres rouler Sans savoir pourquoi s'en vont tourner Et tournent seules sur elles S'éloignent des cimes, se laissent sombrer Dévalent les pentes, les vallées Laissent derrière les gorges serrées Se perdent presque de tout leur poids Dans l'eau légères, pour disparaître Toi et moi, on brûle Assis sur le sommet du monde On regarde nos pierres rouler Sans savoir pourquoi s'en vont tourner Les cailloux gris comme aspirés Cherchent les fonds, coulent s'en vont Pour s'oublier dans l'ombre Dans les abîmes de nos poitrines lassées Dans le silence se reposer Et sans regret de nous savoir brûler Toi et moi, on brûle Assis sur le sommet du monde On regarde nos pierres rouler Sans savoir pourquoi s'en vont tourner Sans savoir pourquoi s'en vont tourner