L'été au quartier

Tu veux savoir comment s’passe juillet-août dans l’secteur

Le soleil brûle la peau on sort qu’a partir d’ 17h

Quand y a pas d’convoi pour la Ciotat ou St-Cyr

Y a quasiment pas d’bus on reste chez nous, on baisse les stores

Les corps sentent l’monoi ça joue l’mignon sans cesse

Sur un gros cube ou dans une loc immatriculée 76

On guette les info mercato sur des sites putassiers

La date du premier match pour aller au stade même si on est plus assez

Même si c’est pas le cas de tous les gars qui hustle

Certains défauchent les ptits leur offrent des piscines hors sol

Les clin’s font plus de va et vient du lundi au dimanche

Le réseau ferme plus tard Relo.....pour répondre à la demande

Ça fait la plonge deux mois pour manger Corniche kennedy

Le daron te lève zehef parce qu’ il aime pas que tu dormes jusqu’à midi

Antillais j’partais au pays grâce aux congés bonifiés

Quand c’était pas le cas j’restais avec le pote qui partait jamais

L’Voisin du troisième nique la fenêtre ouverte

Quand t’es ado, qu’tu croises sa femme

Sois tu fantasmes sois tu as honte pour elle

Dans une alim où un local miteux ça attend sa chance

Ça joue au poker à la console jusqu’à que les oiseaux chantent

La vieille d’en haut chenef parce qu’on rigole trop fort

Madame, Retarder l’arrivée du lendemain nous réconforte

Le réservoir de larmes à sec on est solide sur nos appuis

On attend pas que les orages passent

On apprend à danser sous la pluie

J’veux montrer autre chose que vos caméras intéressées que par les

bang bang bang

Ça fait vendre du papier mais les douilles faut ramasser le soir après les

bang bang bang

Un sourire sur mes maux fatigué d’la hella

Bercé par la melo, j’entends plus les arraah

Le soleil au zénith c’est ma peine que j’effrite

je veux fuir les bang bang bang

Comme le reste de l’année j’vois des familles galérer

des gosses avec le sourire revenir du centre aéré

les anciens passent à la ligne comme dans un paragraphe

on cherche notre place comme dans un camping payé par la CAF

Citronnade dans un carafe

coup d’soleil sur la balafre, une pair de birk’, c’est plus pratique pour les gardav’ des histoires incroyables comme un go fast qui s’arrête à la jonq

un été ça se travaille 110 kilos sur la fonte

Journée commence par les calanques, se finit par un parloir sauvage

même si le soleil brille, toujours prévoir l’orage,

C’est comme un arrêt sur image ou les petits deviennent grand

on s’est pas vu prendre de l’âge, on croyait tuer l’temps

Le cul posé sur le muret ,tout l’été ça peut durer

les mytho font que jurer et les pétard sont trop sucrés

on parle de qui a tué qui, puis on l’oublie comme un secret

les journée sont toutes les mêmes du 13 au 80 zetrei

Des pauvres qui s’ennuient c’est des rêves qui s’enfuient

2 chiffres aux baums a ne-luy, c’est des kheys qui sont cuits

sur le tertus avec le maillot de l’Argentine

l’amour c’est dans les Clips de Ja Rule et Ashanti

Les mauvais jours arrivent on grattera un local au gardien

sans CNEWS et BFM on est sûrement des gars biens

la prison, la mort le genre de nouvelle qui fait mal

les voisins dormiront tranquilles pendant la trêve hivernale

J’veux montrer autre chose que vos caméras intéressées que par les

bang bang bang

Ça fait vendre du papier mais les douilles faut ramasser le soir après les

bang bang bang

Un sourire sur mes maux, fatigué d’la hella

Bercé par la melo, j’entends plus les arraah

Le soleil au zénith c’est ma peine que j’effrite

je veux fuir les bang bang bang