Şarkı sözleri

Tu traînes pas avec les tiens, en fait tu t'aimes pas toi-même Non c'est faux, c'est qu'le désert s'traverse qu'avec des touaregs Au square tous les dimanches mes semblables étaient absents Maintenant tu marcheras avec nous, j'l'ai compris malgré l'accent Moi j'm'en battais grave les couilles, c'était qu'une couleur de peau J'savais pas trop qu'ma tolérance causerait la douleur des autres Putain qui venait dire à Adam "Pourquoi ce Blanc dort chez toi Wesh le yassa ça s'mélange pas avec du porc tu l'sais pas" Malgré le regard des autres mon pote m'a toujours assumé Pour m'protéger il leur disait "Joue pas le fou, il va t'fumer" Les miens me dévisagent dans la rue, c'est dur Quand j'marche avec l'équipage d'une nature exclue Comme si je retournais ma veste alors moi j'dépouillais la leur Mais défaire des lacets n'a jamais dénoué le malheur J'suis fier d'mes origines, T-shirt "Babtou" sur l'torse J'suis perdu dans ma ville mais j'sais d'où j'viens et c'est ma force Le prof du CIS m'appelait déjà "Le Blanc" Etait-ce pour que j'noircisse qu'il m'insultait salement Mais ça le manque de respect, un bonhomme laisse pas passer Car c'est en s'faisant tout petit qu'on finit par se faire écraser J'aime les gos aux peaux d'ébène, ça frappe l'égo des gars qui haient La mixité, tant pis pour eux j'suis traité d'tout, j'fais pas de dilemme Donc on m'a cafouillé, plus d'une fois la tête en sang Car l'blanc-bec frappait fort donc fallait bien vous mettre ensemble J'préfère être dans l'ombre, c'est peut-êt' pour ça qu'mes potes sont noirs Raté, ma peau est blanche donc forcément c'est qu'moi qu'on voit S'taper, avec des bleus, la différence sera moins choquante J'casse des dents, la prochaine fois tu m'embrouilleras en zozotant Donc j'arrachais davantage et j'tisais davantage Ouais j'dealais davantage, mais l'argent sale c'est lamentable J'voulais montrer qu'j'suis plus fou qu'vous, qu'il faut s'méfier des apparences À la base j'ai une tête d'ange, préférant qu'les 'blèmes s'arrangent L'impression d'être trop naze a fait de moi ce mec tenace T'effaces pas une tache comme a-ç, même si voir ma face te lasse J'ai la peau la plus claire, peut-être le cœur le plus sombre Dieu merci les ablutions vont vite éteindre mes pulsions Ma famille comprend mal mon chemin dans l'Islam Bien qu'il ait empêché qu'leur fiston grandisse mal J'ai du taf facilement, j'culpabilise pour les miens Certains keufs me disent "T'es blanc, donc écarte-toi d'tous ces chiens" Pour tous les babtous d'rue qu'ont eu mon parcours atypique On s'sert la main on s'reconnait, on sait qu'les jaloux rappliquent vite Au final cette différence a fait de moi ce mec ouvert Leur culture sera en moi même si j'porte celle de la Lozère Les mères de mes potos gwadas, gal-sen ou maliennes Sont devenues les miennes, la mienne la leur c'est la même Entre les miens qui m'ont reniés, ceux qui aimaient pas ma face vanille Y'avait mes renois sûrs qui m'ont pris dans leur famille Niggas, j'esquive la parano de peu Me détestent-ils? L'impression d'être qu'une foutue tache sur leur textile Tout un conflit d'race sur l'dos d'un môme de 13 piges J'm'épuise, faudrait qu'on m'éclaircisse C'était peut'êt' qu'un film en noir et blanc C'était peut'êt' qu'un film en noir et blanc Où ma peau parle d'elle-même Comprends qu'j'pouvais pas m'taire (comprends qu'j'pouvais pas m'taire) Akhi j'ai grandi dans un tieks où j'faisais partie des plus pauvres Là où les grands m'ont dit " Petit argent facile ou pas, coffre" Ma plume pourra te dire comment j'ai vu tous mes gars foirer Preuve que la vie n'ressemble pas à une belle métaphore La majorité des Blancs qui n'aimaient pas les immigrés Après l'école, le soir, l'daron m'disait "Faut pas les imiter" T'façon j'vois pas comment avec not' loge de gardien Rien n'sert de s'mentir à soi-même, c'est la hass regarde bien Impossible qu'aujourd'hui je rappe sans être carré Mes camarades de la primaires vivent dans des 400 mètres carrés En parlant de la primaire, j'étais la tâche d'la photo de classe Le photographe lui-même devait s'dire que le p'tit Diallo n'a pas sa place Naïf et innocent j'me retrouvais souvent coupable Parce que j'sais as-p, disons qu'j'voulais plaire à mes potos, les tou-babs J'profitais de leur confort sans même savoir ce que c'était Sé-po dans l'salon pieds nus jusqu'à c'que la console s'éteigne J'étais pas l'seul, y avait aussi mes potes les guesh, les karaïs Qui au lieu de le laver préféraient casser l'carreau Insolent peut-êt' parce que chez nous y avait pas d'G.I Joe Frère de rue, de sang, si tu m'baises, on s'dit adieu J'me rappelle y'avait Tillie qui lui parlait le Lingala Fallait qu'il parle d'abord le Français avant d'apprendre l'Anglais Elément perturbateur, fils de femme de ménage J'pouvais lire sur certains regards "Fils de chhut déménage" Testé par différentes équipes dès qu'Paris s'agite Ma couleur faisait de moi l'un des plus charismatique Les voisins eux, j'en avais la conviction Qu'ils étaient sincères jusqu'au jour de notre expulsion L'huissier moqueur, ce fils de pute m'écœure Dix piges sont passées, ouais, mais j'lui en veux encore Orienté loin, la daronne est témoin Putain d'système scolaire, pourquoi la prof me té-ma Limite parano, hébergé par un autre Ça servait pas du maro' mais bon le gava m'arrange Ouais, Dieu merci j'avais mes babtous sûrs Ceux qui m'suivaient dans mes bails quand j'étais rapta l'soir (rapta l'soir) Niggas, j'esquive la parano de peu Me détestent-ils? L'impression d'être qu'une foutue tâche sur leur textile Tout un conflit d'race sur l'dos d'un môme de 13 piges J'm'épuise, faudrait qu'on m'éclaircisse C'était peut-êt' qu'un film en noir et blanc C'était peut-êt' qu'un film en noir et blanc Où ma peau parle d'elle-même Comprends qu'j'pouvais pas m'taire (comprends qu'j'pouvais pas m'taire)
Writer(s): Stany Kibulu, Bastien Vincent, Alpha Diallo Lyrics powered by www.musixmatch.com
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