La résignation n'y fera rien
On ouvre la porte de la cellule
Aucun mot
Dans le couloir assis, les mains entravées derrière le dos
Une cigarette déposée entre les lèvres
Fumer sans dire un mot
Une seconde cigarette
À ce moment précis, commencer à réaliser la fin proche
Réaliser la fin proche
Réaliser la fin proche
Sentir que les instants restant à vivre
Dureront le temps de cette dernière cigarette
Chercher à gagner du temps
Savoir au fond de soi que l'issue inévitable ne saurait être retardée
Un dernier verre d'alcool
Lentement le laisser couler dans la gorge
Petites gorgées
Se voir refuser
Une cigarette de plus, tout cela n'aura duré que 20 minutes
Assis sur cette chaise, ça s'accélère
On intime l'ordre de finir le verre
De finir, puis on découpe le col de la chemise
Relevé, démenotté, une porte s'ouvre sur le bois de justice
Face à face
Face à face, à côté sur le sol ouvert un panier d'osier brun
Tout va très vite
Entendre au loin le bourreau prononcer
(Vous voyez, vous êtes libre)
Certains diront qu'il y a un bruit sourd
Du sang, beaucoup de sang, du sang très rouge
Le corps basculé dans le panier
En une seconde, une vie a été tranchée
En une seconde, une vie a été tranchée
Une seconde, une vie a été tranchée (ah)
Une vie a été tranchée (ah)
Une vie a été tranchée
(Tranchée)
(En une seconde, une vie a été tranchée)
(A été tranchée)
