Un jour

Le temps court ne s'arrête pas

À peine le premier cri poussé on cavale vers le trépas

À ça personne n'y échappe ni renoi ni jap

Tous pris en chasse par la faucheuse on en voit la cape

10 ans d'orbite près du système

Je tire une latte me disant faudrait que je cesse tout ça

Aya j'suis faya rumine grave j'ai mes raisons

Me bute à la résine pour enterrer mes pulsions

Faudrait que je fly du béton et ses cargaisons

Ses terrains vagues de tous ses cadavres à foison

M'éloigner un peu du trafic

Tellement pratiqué la rue j'suis blasé par sa plastique

Dire adieu aux braves types qui m'entourent

Au casse pipe au biz à tous nos plans foireux au bad trip

Prendre le large avant le tournant

Quitter le virage de mes tourments

Mon père ma mère mes frères mes soeurs

Mon vœu c'est qu'ils restent à jamais en vie

Ma femme ma chair ma fille mon cœur

Eux sont les 2 moteurs de ma survie

Mais faudrait que je leur dise adieu à tous mes s

...

À tout ce qui me retient ici bas

Le ghetto ses murs car

J'ai fait le tour des Saules des squares et des fours

Frôlé quelquefois la taule car j'ai mêlé des tours

Appris au fond de la cour ...

Je me suis fait les leçons sur mon parcours

Du faire face à des rapaces ou ma carapace

Derrière mon sourire une rage très peu loquace

Il est temps de tailler des bâtiments

Mettre les voiles le cap au sud droit vers mon continent

Une grosse plage loin du piment des dérapages

... l'ivresse de nos tess et ses virage

M'écarter de la folie humaine tous ces courroux

Des phénomènes ceux qui mènent une vie sous des verrous

Mettre de côté tous ces fous rires toutes nos soirées

Aux ambiances où ça conspire puis à ce monde de taré

Me barrer sans escale me faire la malle

Avant qu'une balle vienne se caler dans mes cervicales

Gros moi j'ai fait mon temps guette un peu mon teint

Pas la couleur du bon çaisfran gamin souvent au coin

Ado c'est des parfums dans les mains face aux condés

... armes de poing de quoi les plomber

Pour le ghetto le maillot j'ai mouillé des lâches j'ai piétiné

Rodé les rames de métro à l'époque où ça dépouillait

Vu les clashs a la ...

Trop d'amis en cavale ou qui cantinaient

Un jour viendra où mes forces me quitteront

Fini les rêves de gloire de palace ou de bifftons

À mon âme soeur Je dirai adieu

Même si je sais que les meilleurs moments sur Terre se vivent à 2

Prendre peut être un enfer pour un autre

Suppôt de Lucifer dans mes actes ou mes fautes

Dans la fossé je voudrai pas me perdre

Avant de quitter mon corps j'aimerais être de ceux bénis pas de ceux qui perdent

Vivre sans ceux qu'on aime deviendrait un problème