Paix

Yeah

Dégoûté d'l'humanité, j'parle tout seul d'un air habité

J'veux pleurer, y'a rien qui sort, j'me dis qu'c'est mieux d'sourire

Si tu veux voir ma partie sombre, avec du sang j'écris partition

J'prends sans permission car on va jamais m'donner

J'ai appris à n'pas déconner quand on m'a rempli comme le zen d'Ardisson

Les p'tits, très tard, ils zonent dans cette spirale infernale

Influencés par des bouffons qui disent que le bien c'est faire mal

Pas moraliste, j'te décris la vérité telle que j'la vois

Avec très peu d'amour mais sincérité

J'fume du marron, c'est pas marrant, j'fais ça pour apaiser l'cœur

Du mal à parler donc j'ai rappé mes peurs

J'donne plus mon avis, quand il est négatif elle le veut pas

Ce monde est tellement dégueulasse donc c'est mieux que je n'parle pas

J't'écoute avec un sourire car putain qu'est-ce que t'es belle

J'veux pas qu'tu sentes mon cœur pourrir, ça pourrait glacer tes veines

J'essaie de rester peace, donc j'fume le shit très tard jusqu'à c'que mes yeux se plissent

Elle me répète : « Tu m'avais dit que tu fumais occasionnellement avec tes potes »

Bébé, les voix dans ma tête, c'est mes potes

J'peux pas te dire tout l'mal que j'ai

Le daron m'dit : « Te plains pas, même si la vie t'met ffle-gi »

J'ai cinq amis, toi, tu m'dis que t'en as vingt

Dis-moi lesquels t'appellent si demain t'es dans la merde ?

Et si t'as pas d'réseau, qui va capter qu't'es pas bien ?

Tu vois, c'est ça les vrais amis et j't'assure que t'en n'as pas plein

(Yeah) Tant mieux si tu cogites

Marre du rap qui fait des clips avec des filles trop fit

Tu veux du seum ? J'en ai en grosse quantité

T'as pas capté qu'le ciel est beau même quand il pleut

J'parle tout seul dans le tro-mé sans ticket

J'pleure en souriant, j'crois qu'j'suis trop sensible

Si tu savais comment j'm'en bats les couilles de percer à c'moment précis

J'fais ça seulement pour qu'les vrais apprécient

La suite, on verra, j'ai pas peur des intempéries

Je sais que quand le tonnerre fait rage, c'est que Dieu a vu nos délits

On nage en plein délire, on adule des hommes qui s'prennent pour des dieux

On pointe du doigt l'autre en disant « j'fais mieux »

Ferme ta gueule, putain, on est tous dead

La fin d'notre monde est inévitable, pourquoi tu rouspètes ?

Crois pas qu'j'me mets pas d'dans quand j'parle de l'humanité

J'suis tout aussi mauvais, j'ai mes vices et ma vanité

Dégouté d'l'humanité, j'parle tout seul d'un air habité