Monsieur Lamoureux (feat. Michel Cusson)

Des larmes sillonnent des rides creuses

Son cœur bondit même qu’il se cogne

À l’indicible porte de l’adieu vient de mourir la douce Yvonne

Il n’ose pas revenir chez lui sans elle en cette fin d’automne

À la tendresse des décennies s’endort le silence

Tout en lui deviendra fragile sans le regard qui l’a connu

L’amour des vieux jamais s’étonne que leur jeunesse ait disparu

Malgré la peur de l’inconnu en lui le nous raisonne

La vie qu’ensemble ils ont vécue n’aura plus d’automne

Ce qu’il reste à vivre à chaque jour

Ah! Tous ces jours sans toi

Sans que je dérive aux lourdes vagues de la mélancolie

Bien au-delà de mon chagrin s’accrocheront nos rires

Regards complices dès le matin seront il va sans dire

Je te promets dès que revient le printemps

De replanter des fleurs sur le balcon de nos nouveaux secrets

D’instinct ses mains le positionnent

Y tasse à droite, ralentit

Derrière le cortège d’indécis

Des chauffeurs klaxonnent l’abruti

Ça y est, Gaston perd les pédales

Tout s’embrouille, ça l’étourdit

Aux indications de Laval

Ses yeux rougis ratent la sortie

À la radio un solo de sax

Donne l’impression qu’il est suivi

Un leitmotiv sans que personne

Ne contrôle sa crise d’arythmie

Sur l’autoroute, un ciel si bleu

Semble indiquer le paradis

Maintenant qu’il ne voit plus personne

Devant lui. il n’y a plus qu’Yvonne

Il route, il roule, il roule à l’infini…