Créditos

ARTISTAS INTÉRPRETES
Émile Proulx-Cloutier
Émile Proulx-Cloutier
Intérprete
COMPOSICIÓN Y LETRA
Émile Proulx-Cloutier
Émile Proulx-Cloutier
Autoría
Pierre Flynn
Pierre Flynn
Composición
Guido del Fabbro
Guido del Fabbro
Arreglista
PRODUCCIÓN E INGENIERÍA
Guido del Fabbro
Guido del Fabbro
Producción

Letra

Nos vies balancent au bout d’un fil, on sent bien qu’elles se décousent
Mais on repousse tout à coups de snooze : minuit sonne comme un coup de douze
Au bout de sa laisse, à bout de fausses promesses
Chacun se demande où prendre le bonheur terrestre qui reste
Mais si on nous sonde, combien vont répondre
« Hey moi la suite du monde, c’est pas tant ça qui m’intéresse »?
Non personne! Personne veut brûler plus tard
Mais plus tard, c’est loin! D’ici là, faut bien manger demain
Faut bien rembourser tout’ ce qui était dû pour hier
Ça fait que resserre tes œillères pis manque pas ta lumière
Au long de boulevards gris de sandwich en plastique
On sent poindre au loin le point de bascule historique
On se gave de séries postapocalyptiques
Alors que l’Amérique meurt sous le genou de l’Amérique
Un cri klaxonne dans le trafic infini :
« Y’a-tu une vie de l’autre bord de la limite de crédit?
On peut-tu vivre? Juste vivre? Pis quand est-ce qu’on arrive?
Il reste-tu quelques minutes le soir que le cœur se délivre? »
Eille facile de rire des vieux peace and love
Mais nous, on sait plus comment rêver ça fait qu’astheure, on rénove
Si y’a plus rien de sacré, on se la joue qu’on s’en sacre
Donne-moi de quoi de sucré pour ôter l’arrière-goût de massacre
J’ai mal au crâne d’avoir plongé dans le pas creux
De m’être laissé berner par le pain pis les jeux
D’avoir tellement trop coupé l’espoir en deux
Faque, qu’est-ce que tu veux, je pars la clim sur un horizon en feu
On n’épouse plus le territoire, on le viole pis on se pousse après
On pourra même pas dire qu’on n’a pas fait exprès
Je suis-tu près moi, à faire une jambette à la marche du progrès
J’ai-tu le goût pis le guts de changer pour vrai
Je devrais me lever pis gueuler comme un guerrier de Sparte
Mais je me gosse quand je sonne comme une estie de pancarte
On peut-tu vivre? Juste vivre sans checker nos gestes?
Sans se dire qu’on s’écrase à moins de jeter du lest?
Pis si tu parles, on te traite de sale donneur de leçons
Pis on te blast en pleine face tes propres contradictions
Si t’es pas parfait, bien ferme ta gueule, rage tout seul
Le monde feront bien ce qu’ils veulent!
Okay… Mais quand j’entends dire : « Vous les écolos, vous dépassez les bornes
Vous êtes comme perdus quelque part, entourés de licornes
Pis tout’ va ben aller si on fuit par en avant »
J’me dis, tiens… les licornes ont changé de camp
Est-ce que les humains de demain vont rire de nous
Nous qui avions tout en main?
Est-ce que les humains de demain vont dire de nous
« Ils ont tout échappé en chemin »?
Non, je veux pas jouer au devin, juste peur qu’on se souvienne
De ces nouvelles années vingt comme de pauvres années vaines
On va dire quoi plus tard pour excuser le fiasco
« Eille, c’était les années « folles » mais pas dans le bon sens du mot »?
Un migrant suffoque dans un petit cubicule
Une grand-mère étouffe en pleine canicule
Une famille sait plus comment chasser le cafard
Un kid longe les murs à l’affût des gyrophares
Ce qui me tue pas encore me rentre crissement dedans
Non, je pensais pas voir asphyxier les océans
Non, je pensais pas voir flamber des pans de continent
Ni entendre autant d’enfants nous hurlant
« Hey! Mais comment, comment voulez-vous qu’on s’invente
Si nos seules voies d’avenir sont enterrées vivantes
Si tout’ ce qui nous reste, c’est un point dans la poitrine
À force de patcher des mirages sur un horizon en ruine? »
Vivement, vivement qu’on redevienne
Enfin des grands parleurs et pis des grands faiseurs
Vivement, vivement qu’un mouvement s’enclenche
En gang d’imparfaits qui se remontent les manches
Qu’on retrouve la rage et l’amour viscéral
La vigueur tenace des bâtisseurs de cathédrales
Qui amorcent un grand ouvrage et laissent à ceux qui suivent
Un beau chantier d’horizon large… pour que ça vive!
Written by: Pierre Flynn, Émile Proulx-Cloutier
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