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BIGFLO & OLI : "Je suis" (live @ Hip Hop Symphonique) #HHSYMPHONIQUE
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Crédits

INTERPRÉTATION
Bigflo & Oli
Bigflo & Oli
Interprète
Likeminds
Likeminds
Interprète
Augustin Charnet
Augustin Charnet
Piano
Clément Libes
Clément Libes
Violon
COMPOSITION ET PAROLES
Augustin Charnet
Augustin Charnet
Composition
Florian José Ordonez
Florian José Ordonez
Composition
Clément Libes
Clément Libes
Composition
Luc Blanchot
Luc Blanchot
Composition
Olivio Oli Ordonez
Olivio Oli Ordonez
Composition
Bigflo & Oli
Bigflo & Oli
Traduction
Likeminds
Likeminds
Arrangement
PRODUCTION ET INGÉNIERIE
Bigflo & Oli
Bigflo & Oli
Production
Antoine Gaillet
Antoine Gaillet
Ingénierie de mixage
Chab
Chab
Ingénierie de mastérisation

Paroles

Je suis enfermé, à l'étroit dans ma cellule Tous les jours le même café mais c'est le temps qui est soluble Ces bonnes actions que l'on regrette, ces erreurs que l'on refait Au parloir, je parle autant à mon fils qu'à mon reflet Je suis gelé, j'enchaine les verres et les hivers Pour se rassurer, les passants doivent tous penser que l'on hiberne Bercé par le son des pas et des bruits de pièces dans les poches Entre ce type et mon chien, j'me demande de qui j'suis le plus proche Je suis riche, ils veulent me faire croire que c'est une honte Comme si j'étais responsable de toute la misère du monde Moi j'dois rien à personne, même si l'argent vient à manquer Ils veulent tous goûter au fruit de l'arbre que j'ai planté Je suis malade mais j'préfère dire futur soigné Mes pupilles fixent l'aiguille d'la montre qui brille sur mon poignet À l'étroit dans mon corps, j'regarde le monde par le trou d'la serrure Les gens diront que je n'fais qu'agrandir celui de la Sécu' Je suis croyant, on me reproche souvent de l'être On me reproche ma barbe, pourtant j'ai la même que Jean Jaurès On me compare à des barbares auxquels je n'ai jamais crus Les mosquées sont trop petites alors parfois j'prie dans la rue Je suis un peu perdu, mes petits poumons se remplissent d'air Nouveau venu sur Terre Mes premières larmes déclenchent celles de mon père Une chance, auprès d'ma famille j'me sens à ma place Mais je n'oublie pas que j'aurais pu naître dans la chambre d'en face Je suis seul au fond d'un couloir, on m'demande pas mon avis J'ai pris de l'âge donc voilà, j'ai bien plus de rides que d'amis J'aimerais partager mes erreurs, vous faire part de mes doutes Parfois j'me parle à moi-même pour être sûr que quelqu'un m'écoute Je suis épuisé, mais plus pour longtemps j'en suis sûr La sonnerie de téléphone, la pression élargit mes blessures J'me souviens pas d'la date de mon dernier fou rire Je suis un homme, bientôt je serais un souvenir Je suis enfin là, cette terre n'est plus un mirage Je suis arrivé par bateau, mais surtout par miracle Une nouvelle vie m'attend ici, bien plus calme et plus stable Ce matin j'ai écris "Tout va bien" au dos d'la carte postale Je suis fier, mais comment vous décrire tout c'que j'ressens Quand je marche en ville, de moins en moins de gens me ressemblent Dans l'ascenseur, je parle même plus la langue de ma voisine À force de planter des arbres y aura plus d'place pour nos racines Je suis fatigué, mal au dos et mal au rein Les rides sur mon visage me rappellent les montagnes de là où j'viens On m'a menti et c'est trop tard que je l'ai compris On dit que c'pays n'est pas le mien, alors qu'c'est moi qui l'ai construit Je suis assis et le destin a fait qu'j'me relèverai jamais Dans cet océan, j'ai l'impression d'avoir toujours ramé Un casse-tête pour monter dans l'bus, aller au taf, passer leurs portes Souvent les gens m'regardent et me répondent que c'est pas de leur faute Je suis heureux, jeune diplomé, esprit bétonné J'ai étonné ceux qui rêvaient d'me voir abandonner Ma famille est loin d'ici, j'espere que là-bas ils sont fiers Je viens de gagner le combat qu'avait commencé ma mère Je suis confiante, je regarde ma classe un peu trop pleine pour moi Et je leur tiendrai la main jusqu'à ce que la réussite leur ouvre les bras J'ai compris que parfois les adultes sont paumés Parce que les plus grandes leçons, c'est eux qui me les ont données Je suis énervé, dans mon quartier, on s'ennuie loin de la ville On écrit, on prie, on crie et j'ai des amis qui dealent Mon grand frère est au chômage, mon pote se fait 5 000 par mois Au collège c'est le bordel, bientôt je devrai faire un choix Je suis loin, ce qui se passe chez moi n'intéresse pas grand monde Pour les autres, on vit un rêve, pourtant souvent on tourne en rond Tout est cher, avec le continent y a comme une latence La plage, les palmiers, mais moi j'suis pas en vacances Je suis discrète, mon père m'a dit de ne pas faire de vagues Ma religion, un phare guidant mes pas depuis que j'ai mis les voiles C'est drôle qu'il me surveille et qu'il fasse tout pour Me donner une leçon en m'empêchant d'aller en cours Je suis inquiet envers ma foi, beaucoup de regard hautains Je reçois des leçons par des types qui ne font rien pour leur prochains L'humanité n'a plus de cœur, j'vois le monde qui tourne et qui change Et je suis triste de voir qu'il y a de moins en moins de gens le dimanche Je suis amoureux, et je vois pas qui ça regarde À part moi et celui avec qui je partage mon lit le soir Je l'aime, on slalome entre les insultes et les blagues Dire qu'il y a peu de temps, je n'avais pas le droit de lui offrir une bague Je suis oublié, mes fins de mois se font sur le fil C'est devenu rare d'aller au resto ou d'aller voir un film Je suis qu'un chiffre, qu'un vote, une statistique Un point de plus dans la foule Moi je suis juste né ici, et j'ai l'impression que tout le monde s'en fout Je suis un rendez-vous, un hasard, un match de foot Un mariage, une manif', un anniv', une accolade, une bagarre Une scène de crime, un jugement, un gosse qui rit Une erreur, une montagne enneigée Je suis la pointe de la plume d'un auteur Je suis les pleurs d'un départ Je suis la chaleur des bars Je suis une saveur cinq étoiles ou bien le gras d'un kebab Les flemmards, les couches tard, les lève-tôt Les râleurs, les regards dans le métro Un homme raciste, un concert vide La crise, la déprime qui ressert l'étau Je suis l'excellence, l'élégance ou l'espérance d'une naissance Ces campagnes dans le silence, ces grandes villes immenses et denses Je suis un peu de moi et beaucoup des autres, quand j'y pense Je suis la France
Writer(s): Augustin Charnet, Clement Libes, Florian Ordonez, Olivio Laurentino Ordonez Lyrics powered by www.musixmatch.com
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