Testi

Je n'ai pas beaucoup connu la terre Mais j'en garde de merveilleux souvenirs. A 11 ans, je suis partie au bord de l'odyssea, Une mission coloniale supervisée par mon père. Dans l'univers, on avait localisé Otto, Une planète qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à la terre, Avant. Avant qu'on condamne nos glaciers pour pouvoir être au Brésil en 24h, Avant qu'on vide nos océans pour en faire des sushis instagrammable. Qu'on invente des baskets qui clignotent et qu'on climatise le Désert. L'unique espoir de mon père Résidait dans la découverte de ce nouveau monde. Cela faisait longtemps qu'il ne croyait plus en l'avenir du notre. Contrairement à ma mère, Qui ne voyait aucune échappatoire parmi les nuages. Le jour où elle tomba malade, mon père vint me chercher, Il m'expliquait qu'il était temps de partir à la découverte du ciel. Le reste de ma vie ne fut qu'un long voyage, Mené par des hommes dont les rêves avaient rempli les yeux. Il fallut grandir, il fallut devenir, Essayer de se rappeler qui on était Avant de fuir le monde et de s'enfermer dans une prison de métal. Nous sommes arrivés à destination l'année de mes 28 ans. Seulement, nous sommes tombés sur quelque chose d'inattendu Il n'y avait aucune planète semblable à la terre. Aucun autre endroit qui ne permettrait la vie, mais un miroir. Depuis tout ce temps, nous n'observions que notre simple reflet. Tant de curiosité consacrée à ce qu'on avait déjà. Je me souviens du vertige du haut de la falaise, Des gens qui tombaient amoureux sans se le dire, Je me souviens du froid qui fait vibrer les joues, De flotter dans le doux regard de ma mère Quand j'ai dit mes premiers mots Et de tout ceux que j'aimerais leur dire encore. Je me souviens du vent indomptable, Des promesses faites au ciel, des derniers souvenirs de mon enfance De l'élégance d'un monde que l'on ne regardait plus. Il est temps de ne plus en perdre, regardons le miroir, Ne fuyons pas l'histoire.
Writer(s): Théo Le Vigoureux Lyrics powered by www.musixmatch.com
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