Des cendres

Une nuit d'automne, le corps de la lune est entier

Il est tard, le moteur gronde sur le sentier

Quatre corps, le sourire aux lèvres, aux cerveaux débranchés

Avancent sur une route étroite, bordée par des tranchées

À quoi bon la mélancolie, le doute, les "si j'avais" qui nous harcèlent?

Avant de faire feu, il faut recueillir des étincelles

Alors les amis roulent, sans se soucier de l'état du chemin

La musique est forte, les têtes aussi, tout droit vers le destin (oh)

Y a des cendres dans les portières

L'iris rouge vif de mes compères

Jeunes et vivants, qui peut donc nous stopper?

À fond, vers la sortie des ornières

Y a des cendres dans les portières

L'iris rouge vif de mes compères

Jeunes et vivants, qui peut donc nous stopper?

À fond, vers la sortie des ornières

Le monde entier est à nous, du moins il pourrait l'être

Si on passait moins d'temps à regarder qu'à sortir par la fenêtre

Alors, on a le pied au plancher, sans trop penser

Sans se soucier des "peut-être" ou du danger

Une bande de petits cons d'plus mais qui en veulent à mort

Ivres et heureux dans une caisse qui fonce dans le décor

Qui s'en foutent d'avoir tort, qui s'en foutent de leur sort

Tant qu'ils font c'qu'ils veulent, de leurs choix, de leur corps

De leurs joies, de leurs peines, à qui on mettra pas d'chaînes

Qui prennent les choses comme elles viennent, même si elles les malmènent

Une bande de tordus, légèrement obtus et borné

Qui veulent combler leur vécu pour pas se sentir mort né

Oh, y a des cendres dans les portières

L'iris rouge vif de mes compères

Jeunes et vivants, qui peut donc nous stopper?

À fond, vers la sortie des ornières

Y a des cendres dans les portières

L'iris rouge vif de mes compères

Jeunes et vivants, qui peut donc nous stopper?

À fond, vers la sortie des ornières