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Ay, no hay que llorar Que la vida es un carnaval y es más bello vivir cantando Ay, no hay que llorar Que la vida es un carnaval y es más bello vivir cantando J'écrirai toujours l'amour, tant pis si j'passe pour un utopiste Pour l'artiste imbécile heureux, petit, je voulais être guerrier J'ai grandi, j'ai compris que ceux qui veulent la paix sont plus courageux C'est facile de mettre le feu à une forêt, tellement plus facile que de la planter Y a mille façons d'avoir raison, la première c'est d'avouer qu'on s'est trompé Promis, promis, j'suis encore avec vous Même si tu m'vois dans le carré VIP au fond d'la boîte J'ai encore en tête vos voix quand je dis "nous", j'ai encore le blues le dimanche devant mes pâtes C'est faux quand j'dis qu'tout le monde peut réussir 'Fin c'est vrai, mais c'est faux, comme dire que le cancer se soigne Mais moi, j'retiens l'meilleur et j'emmerde le pire Ouais, y en a plein qui perdent, mais y en a plein qui gagnent C'est ça qu'j'voulais dire aussi, réussir, c'est quoi? Remplir des salles et pas voir grandir sa fille J'ai plein d'potes qui rêvent pas d'l'Olympia, mais d'un joli chez soi et d'un repas en famille Ça m'fait plus vraiment rêver d'être le plus cool, les plus stylés d'mon lycée se sont fondus dans la foule Ça m'fait plus vraiment peur d'avoir tort Y a des médailles pour tout l'monde, on est plein à être les plus forts J'ai l'âge où on écrit à son pote après une engueulade Où plein d'endroits d'la ville sont des souvenirs quand j'm'y balade Les flammes de ma jeunesse, je me réchauffe avec ces braises J'ai l'âge où on peut recroiser une ex sans être mal à l'aise Trop facile d'abandonner, c'est pas une course mais une randonnée Les erreurs qu'on digère deviennent des conseils à donner J'ai confiance à la vie, je pleure à bras ouverts En fait, j'ai d'la peine pour ceux qui n'ont pas souffert Allez viens, on continue d'croire qu'on peut faire mieux Être humain sans être humain, ça devient dangereux Les tricheurs, c'est toujours pas nous On va vivre si fort qu'on va rendre tous les morts jaloux T'as reconnu la voix, tellement gentil qu'on m'comprend pas Pendant la pause, je rappais dans la cave pour jamais oublier qu'on vient d'en bas J'ai un mental monumental, j'viens d'Toulouse pas d'Atlanta Et quand ma vie est bancale mes punchlines deviennent des mantras Ma vie un fantasme parce que j'ai su garder mon sang froid Deviens le patron si on te répète que tu n'as pas la gueule de l'emploi J'envoie le feu, la foi, que j'vous ai prouvé tant d'fois Sans quoi tu pourras jamais combattre tes angoisses, rappel de constat de ce combat Pour mes semblables, ceux qui voient mes contrastes Ceux qui boivent mes larmes, qui m'accompagnent sans demander pourquoi Et pour tous les gens comme toi (et pour tous les gens comme moi) Être vieux, c'est le privilège de voir les autres grandir Être seul, c'est la chance de pouvoir accueillir Être mal, c'est comprendre qu'on peut aller mieux Être différent, c'est un peu des trois à la fois Différent avec Flo, j'ai eu du mal à l'encaisser On s'est insultés, presque détestés Trop d'fierté pour revenir sur nos fautes Mais nos deux visions d'la vie ont fait qu'on a changé la nôtre Tu l'entends? Ma rage, le son de mes tripes Comment j'ai pu douter? Bien sûr que j'le mérite Bien sûr y a des avis, des piques et des critiques Mais j'peux plus l'entendre, c'est recouvert par l'bruit de mon public Les chanteurs que j'écoute me disent à quel point ils sont tristes J'ai l'impression d'être trop heureux pour être un vrai artiste Dans l'scénario d'la vie, je meurs à quelle saison? Est-ce qu'il y a un fond vert tout au bout de l'horizon? J'veux encore du trône, tourbillon d'euphorie Encore être la bande son de vos vies Encore renaître dans la puissance de vos cris Encore des rires, (encore des grandes mélodies) Encore du stress, parce qu'il m'pousse à tout donner Encore du temps parce qu'il m'sert à pardonner Encore me brûler dans la chaleur de vos corps Encore tous vous entendre en demander encore Dis à ton pote qui aime pas Bigflo et Oli que c'est pas grave Qu'en vrai, il vaut mieux même pas qu'il écoute J'en ai marre d'me battre maintenant chacun sa route J'arrête de vouloir plaire à tout l'monde coûte que coûte Et j'veux plus les faire taire, j'vais le faire c'est tout J'enterre mes doutes, visionnaires on s'sert les coudes On va l'faire entre nous en catimini, à 40 000 dans la plus grande salle de Paris Et j'veux plus prouver, bientôt 30 ans, j'crois que j'me suis trouvé J'aurais pu m'noyer dans un cauchemar, partir autre part, j'attrape Oli comme une bouée En fait, j'suis comme une ambulance qui crée un accident J'suis à la fois l'problème et la solution J'croyais trouver toutes les réponses en grandissant, évidemment, j'ai trouvé encore plus de questions Quatrième album, encore plus de pressions Ça y est, j'ai retrouvé le feu et la passion Avant j'voyais tout ça comme une sorte de mission Mais peut-être qu'au fond, le rap c'est qu'une mauvaise addiction Et j'avoue qu'tout ça m'a un peu usé, j'pensais pas que c'serait si dur, tu sais Toujours attendu, tout l'temps jugé, finalement les problèmes s'arrêtent pas avec le succès Mais j'veux plus me plaindre de ma vie d'artiste, de jouer l'enfant pourri gâté De chanter mes regrets de la vie d'avant, en profitant de ma vie d'après Et j'crois plus aux gentils contre les méchants, j'ai changé d'avis sur pleins d'choses récemment J'crois plus qu'il y ait des forts ou des faibles J'crois qu'on a tous les mêmes problèmes mais qu'on les vit différemment Eh ouais, c'est moi l'cliché du rappeur conscient, j'balance des vérités en fronçant les sourcils Mais j'm'en fous d'être cliché, si c'est pour aider tous ceux qui m'écoutent à supporter leurs soucis Eh ouais, c'est moi l'cliché du rappeur conscient, chaque mot est choisi avec prudence Parce que si avant j'rappais la "Jeunesse influençable", aujourd'hui, c'est en partie moi qui l'influence Et j'vois les petites sœurs et le message qu'elles nous adressent Mais comme un connard j'fais que pointer leur maladresse Peut-être parce que j'ai peur de voir la vérité en face Ou que mon égo masculin voit ça comme une menace C'est pas non plus facile pour les petits frères Depuis tout petit on leur répète qu'il faut être les plus forts Les plus forts au foot, les plus forts au lit, la plus grosse encore Les plus forts, des plus forts, des plus forts J'voulais dire que j'suis sincèrement désolé J'crois que j'serai pas l'sauveur que vous attendiez Ils voudraient que j'sois un exemple pour ma génération Mais j'veux plus qu'on me prenne pour un donneur de leçon J'peux pas faire grand-chose à part des chansons T'accompagner pendant tes crises d'angoisse Chante avec moi qu'le monde il est dégueulasse En vrai y a qu'ça à faire, en attendant qu'ça passe (oui) Alors oui, c'est du rap de fragile, pour les gens tristes Du rap pour ceux qui pleurent, pour les trop sensibles, pour les gros cœurs On prend nos émotions pour alimenter l'moteur Et moi aussi j'ai flirté avec les profondeurs abyssales Putain, j'ai la boule au ventre quand j'écris ça Après notre passage, qu'est-ce qu'il restera? J'suis pétrifié à l'idée que tout s'arrête là Mais ça peut pas s'arrêter là, j'ai envie d'tout comme si j'venais d'sortir du coma Et j'vais vivre à fond (vivre à fond), tellement qu'en partant, j'deviendrai une supernova J'veux encore l'écume de la mer sous mes pieds nus et questionner l'univers sous la pleine lune J'apprends, j'essaie, j'explore, j'veux encore de l'amour qui fait peur tellement il est fort J'ai parcouru les vallées du mal-être à m'en rendre malade Avaler des médicaments pour ramener le calme comme un toxicomane Et j'crois que j'étais en panne mais les âmes ne se réparent pas comme un programme Y a que le temps qui soigne C'est l'histoire de deux frères, c'est le retour L'amour gagne toujours, on continue cette lutte De toute façon, dis-moi franchement Qui écoute encore des morceaux de rap sans refrain de sept minutes? Écoutez-moi les frérots Vous avez intérêt de nous pondre un gros album De tout niquer là, et c'est le cœur qui parle Y a pas de-, y a pas, il faut pas hésiter là Au bout d'un moment faut pas hésiter Pondez-moi un gros truc, pondez-nous un gros truc
Writer(s): Clement Libes, Chris Soper, Jesse Singer, Olivio Ordonez (oli), Ordonez Florian (bigflo) Lyrics powered by www.musixmatch.com
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