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J'avale une page vingt-quatre, en corne une, encore une Un roman de gare n'fait pas mieux voyager qu'un corps nu de femme Vu de drame, les bons moments sont toujours bien meilleurs Qu'ils furent en vérité mais, bon, la nostalgie égare l'erreur L'égal est leur, le cri des âmes se soigne aux alcools forts Ça remplit l'époque, les clubs, les hôpitaux, les alcôves morts Dans des HLM mentaux avec les rêves qu'on sait Pas d'chèque de la CAF pour le taudis dans ton cœur, mon frère Donc ça traîne les rues vaines et ruse, benne écluse Gênes et cris, généreuse est folie sur fond de Prodigy Mauvais whisky pour les gorges que la lame du temps Laisse ouvertes, sacrifice crépitant dans la flamme du temple Cher ami, j'fais pas d'la poésie, je survis J'me branle de vendre des disques, j'suis pas un d'tes rappeurs en survêt' J'me fous d'tout ça, moi, c'est dans l'existence que j'donne tout Si j'écris pas, je suis un homme mort #JohnToole Et le chapelet, sans fin, des jours, répète son mouvement Inlassablement entre les doigts d'un songe émouvant Voir le soleil s'lever chaque matin me contente La nuit, je crée, pas l'temps de contempler leurs étoiles montantes Fresque millénaire, métal précieux de l'enfance Presque millionnaire, je ris en brûlant de l'encens Gardez vos liasses, je n'signe qu'avec des gens muets Peut-être est-ce l'autre côté qui demeure emmuré? J'avale une Rochefort 6, disons qu'les dos s'forcissent Vingt ans qu'les choses me prennent de haut et que ma prose m'assiste Ainsi, un signe, un seul, un sir assis dans un linceul Assiste, impuissant, au poison d'une chute qui touche un seuil La masse n'a rien dans l'ventre, bizarre, vu que tout l'monde graille La foule est aveugle mais s'y retrouve, vu que tout l'monde braille On n'vit plus, on respire puis se détériore Le poumon n'fait pas l'Homme, et l'Homme se fout du souffle intérieur Alors on n'voyage plus, les jeunes confondent les rails Chacun sa voie, mais faut croire qu'pas mal des leurs s'éraillent S'prennent pour des gros poissons, ne sont qu'des rois d'bocal Tristes comme ces familles qui n'échangent plus leurs vœux qu'sur boîte vocale D'une rue l'autre pendant qu'le carrousel des ans clignote Il y a des chevaux, des lions, des éléphants, mais pas d'mouton, bizarre L'égalité fait des discours en fourgon cellulaire Va dire aux plus naïfs que l'enfumage est séculaire Ils ne veulent pas apprendre, "ça demande du temps et n'rapporte pas" Du coup, chacun joue d'un instrument qui n's'accorde pas Ça donne de sacrés mauvais thèmes Pour galeries marchandes, discothèques et bandes FM
Writer(s): Ludovic Villard, Camille Lamy Lyrics powered by www.musixmatch.com
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