La colline

Verdoyante à l'été, des automnes colorés Aux hivers crépitant, bourgeonnante au printemps C'est elle à chaque saison qui révèle d'autres tons Ma belle La colline surplombe le marais Ses bosquets nous bordent jusqu'au sommet Je voulais qu'elle devienne mienne Là-haut bâtir vers le ciel mes rêves Et j'accours à son pied quand l'horloge le permet Elle me fait oublier les soucis d'à côté Si seulement ça pouvait ne jamais s'arrêter Mais le temps finit par me rattraper Dans la ville grisonnante, et les files déroutantes Quand l'étau se resserre et les mots indiffèrent Alors mon âme déborde, je m'évade quand je m'accorde sur toi Et j'accours à ton pied quand l'horloge le permet Tu me fais oublier les soucis d'à côté Je m'efforce trop longtemps à m'ancrer à ton flanc Tu restes si jolie mais ta lueur pâlit Et la peur de demain s'approprie mes chemins Car mon deuil du passé ne fait que s'attarder Mon aubaine salutaire, douce reine passagère, si belle Et j'accours à ton pied quand l'horloge le permet Tu me fais oublier les soucis d'à côté Tu émerges des contrastes, je te sens si fugace Tes gammes sont sacrales, tes dons n'ont guère d'égal Tout est mieux si tu gardes ta place