Une bougie

Je n'ai qu'une bougie pour veiller ton absence Ni les pleurs, ni les cris ne font taire ce silence Une flamme à t'offrir qui regarde le ciel Et mes larmes de cire coulent sur la chapelle Ce n'est qu'une lumière qui se fond dans la nuit Posée là sur la pierre sous les gouttes de pluie À nos âmes, un défi, un bras d'honneur brûlant D'espoir, un incendie face au souffle du vent Quelles que soient les prières Quelles que soient les souffrances Ce sont les mêmes paupières Les mêmes, les mêmes, le même temps qui avance Ce n'est qu'une bougie perdue parmi les autres Une vie qui s'enfuit, que le vent escorte Un battement de cœur dans une multitude Et ce tapis de fleurs entoure sa solitude Ce n'est qu'une bougie pour éclairer la Lune Qui pointe l'infini et se noie dans la brume Aussi libre qu'elle danse, elle inonde nos yeux D'une lente espérance, d'un éclair contagieux Quelles que soient les prières Quelles que soient les souffrances Ce sont les mêmes paupières Les mêmes, les mêmes, le même temps qui avance Quelles que soient les prières Quelles que soient les souffrances Ce sont les mêmes paupières Les mêmes, les mêmes, le même temps qui avance Ce n'est qu'une bougie (mais elle est insolente) Vois comme elle éblouit (écoute comme elle chante) Fixée dans ma rétine (c'est un feu éternel) De mire, c'est une ligne (de mes yeux, l'étincelle) À toi qui dors avant l'heure Sous le poids des rafales Je pose une lueur Imitant les étoiles Quelles que soient les prières Quelles que soient les souffrances Ce sont les mêmes paupières Les mêmes, les mêmes, le même temps qui avance