Coeur D'étain

J'entends le vent Siffler dehors Dans la ruelle Je prends le temps De mettre mes bottes Mon foulard et mes gants Et de m'assurer d'être belle Dans le reflet de la fenêtre Car la ville Elle est froide Elle m'engloutie dans ses rues infinies J'entends parler, les gens autour Dans l'air lourd, les langues s'unissent Un bruit de fond pour mon parcours Jusqu'à ce que mes pas Finissent par arriver au pied Du reflet dans une fenêtre Car la ville Elle est froide Elle m'engloutie dans ses rues infinies Elle a soif Elle boit des âmes de personnes uniques Elle a faim Elle goûte à tout et son coeur d'étain S'embrase quand il rencontre le mien Mon coeur s'éteint Je croise partout Des gens fatigués, épuisés, déprimés, dépaysés Qui subissent les coups et ruées Car la ville frappe fort et sans pitié Mais coûte que coûte Faut y habiter, une fois arrivé Elle ne laisse rien partir Alors se sentir Vidé, sans idéaux, bercé dans ses bras se faire trahir Par sa beauté sublime Oh, non, c'n'est qu'un piège, ce devrait être un crime Délaissé, par un corps qui a juré ne jamais faire de tort Mais la ville Elle est froide Elle m'engloutie dans ses rues infinies Elle a soif Elle boit des âmes de personnes uniques Elle a faim Elle goûte à tout et son coeur d'étain S'embrase quand il rencontre le mien Oui la ville Elle est froide Elle m'engloutie dans ses rues infinies Elle a soif Elle boit des âmes de personnes uniques Elle a faim Elle goûte à tout et son coeur d'étain S'embrase quand il rencontre le mien Mon coeur s'éteint Mon coeur s'éteint