Régnant sur la prison d'Éden
Vêtue d'or et de blanc
Une sublime reine
Douce torture qui nous amène
Des maisons, des voitures
Prison d'Éden
Dans les feuillages poudrés de souffre
On entend l'enfant pousser
Son premier souffle
De vignes enlacés, mes remords
Deviennent orchidées
Aux calices pourpres et or
Tout en haut des miradors
Des anges surveillant les abords
Protègent le jardin des délices
Au carmin brodé de mousse
Et de fleurs de lys
Au mur de la prison d'Éden
Sont gravées nos blessures
Sont dessinées nos peines
Mais on murmure que notre reine
Voudrait nous chasser des murs
De la prison d'Éden
Tout en haut des miradors
Des anges surveillant les abords
Protègent le jardin des délices
La liberté pousse au jardin
Des supplices
