Grande armée

J'suis pas touché, personne ne va nous coucher, y a Dieu pour nous protéger

Ouais, le destin nous a touchés, pourquoi vous nous en voulez ?

C'est comme si t'arrives vers les Champs à pied mais tu n'as pas de loves

J'veux qu'mes gosses habitent un royaume

Des montagnes de bif

Sur la Croisette, j'vendrai toujours d'quoi vous la mettre dans l'pif

Sa mère la pute, on sort du shtar, on fait la diff'

Bébé, t'inquiète, j'laisse que des morts derrière toutes mes ziques

Eh, j'suis sorti du placard, un p'tit peu costaud, j'ai dit au revoir à la graisse

Mais je sais que tes potos ont vu tes ennemis pour leur donner ton adresse

Faut toujours se méfier, à la vue du pécule, j'ai choqué le greffier

T'aurait-elle sucé en cinq minutes si y avait pas son cul dans les cuirs du Féfé ?

La rue, je la connais par cœur, vraiment tous les secteurs, ses misères et ses torts

Y a ses doutes et ses peurs, chez nous, les malfaiteurs sont dehors à huit heures, ils connaissent pas Twitter

Bref, désolé mon poto, t'as pas su rimer, faut porter ses couilles, ne jamais dériver

Lacrim, une putain d'valeur sûre, il pourrait vendre sa paire de chaussettes plus d'deux balles sur eBay

La rancœur n'attise que des flammes, l'histoire de l'humain qui va traquer la bête

Des mauvaises langues pires que des femmes, ces fils de pute, ils font mal à la tête

HLM résident, t'inquiète khey, résistant

J'ressors du shtar, j'fais plus de sous que le président

Gros, c'matin dans les couloirs de Fresnes, ce soir sur l'avenue de la Grande-Armée

J'pense à mes potos, mes potos en attente d'être lourdement condamnés

On veut voir le monde, le manger, le soulever avec nos deux mains

Pourquoi j'irais tous les traquer maintenant ? Je sais où ils seront demain

Je vivais dans la rue, j'ai dormi tout petit où la misère se balade

Aujourd'hui j'ai grandi, j'ai une terrasse de fou, la vue sur tout Paname

Oui, j'ai du sang sur les mains, des milliers d'billets d'cent mais tu sais, quoi qu'on dise

Je suis parti de rien et je compte bien laisser des hôtels à mon fils

C'est fini l'adultère, si nos femmes nous attrapent, elles vont pas nous griffer

J'veux qu'ma fille soit remplie de fierté de savoir que son père, il s'est tant sacrifié

Oui, j'suis l'Arabe de cité, forcé d'accumuler les victoires et défaites

Et je vais tout baiser, tu peux fermer ta gueule quand tu parles de l'histoire comme si tu l'avais faite

J'suis pas touché, personne ne va nous coucher, y a Dieu pour nous protéger

Ouais, le destin nous a touchés, pourquoi vous nous en voulez ?

C'est comme si t'arrives vers les Champs à pied mais tu n'as pas de loves

J'veux qu'mes gosses habitent un royaume

Des montagnes de bif

Sur la Croisette, j'vendrai toujours d'quoi vous la mettre dans l'pif

Sa mère la pute, on sort du shtar, on fait la diff'

Bébé, t'inquiète, j'laisse que des morts derrière toutes mes ziques