Credits

PERFORMING ARTISTS
Grand Corps Malade
Grand Corps Malade
Vocals
COMPOSITION & LYRICS
Grand Corps Malade
Grand Corps Malade
Lyrics
Alain Lanty
Alain Lanty
Composer
PRODUCTION & ENGINEERING
Feed Back (Patrick Ferbac)
Feed Back (Patrick Ferbac)
Producer

Lyrics

À l'arrivée du mois d'décembre, j'ai bien regardé
La hauteur du ciel descendre et l'hiver arriver
J'étais presque content d'le voir en l'observant se déployer
J'ai mis une veste au-dessus d'ma veste pour pas trop cailler
J'ai vu la nuit qui tombait tôt et les gens qui marchaient plus vite
J'ai vu la chaleur des bistrots avec de la buée sur les vitres
Là-dessus, la nature est fidèle, j'ai vu le jour se lever tard
J'ai vu les guirlandes de Noël qui m'foutent le cafard
J'ai aimé avoir les mains gelées pour les mettre au fond d'mes poches
J'ai adoré marcher dehors quand tu sais qu'la maison est proche
J'ai souri bêtement en voyant qu'y avait plus d'fleurs sur les balcons
J'ai regardé le ciel tout blanc, y avait même des flocons
Certains matins, j'ai vu qu'le givre avait squatté derrière les fenêtres
J'ai vu les gens revenir du ski avec la marque des lunettes
J'commençais juste à m'y habituer, mais les jours ont rallongé
J'ai compris que le printemps allait emménager
Le mois de mars avait tracé en un battement d'cils
Et on m'a dit qu'en avril, faut pas s'découvrir d'un fil
Mais moi, j'ai peur de rien, alors malgré les dictons vieillots
J'ai enlevé une de mes deux vestes pour pas avoir trop chaud
J'ai vu les arbres avoir des feuilles et les filles changer d'godasses
J'ai vu les bistrots ouvrir plus tard avec des tables en terrasses
Y avait plein d'couples qui s'embrassaient, c'est les hormones, ça réagit
C'est la saison des amours et la saison des allergies
C'est vrai qu'j'ai eu le nez qui coule et j'me suis frotté les yeux
Mais j'ai aimé la chair de poule pendant un coup d'vent affectueux
Sur les balcons, ça bourgeonnait, j'ai ri bêtement à cette vision
J'ai regardé le ciel bleu pâle, y avait même des avions
Ma factrice a ressorti l'vélo, j'étais content pour elle
Content aussi pour le daron qui aime le retour des hirondelles
J'commençais juste à m'y habituer, mais l'thermomètre a augmenté
J'ai compris c'qui nous pendait au nez, c'était l'été
Au mois de juin, on change de teint, fini d'être albinos
C'est la période des examens et puis celle de Roland Garros
Ça sent les vacances à plein nez, il va être l'heure de se tirer
Moi, j'ai enlevé ma dernière veste pour pas transpirer
Jai vu qu'il faisait encore jour même après l'début du film
Pour ceux qu'ont des poignées d'amour, il est trop tard pour le régime
Les mecs sont assez excités et ça les préoccupe
Que les filles sortent leurs décolletés et leurs mini-jupes
J'ai aimé rechercher l'ombre quand y avait trop de soleil
J'ai aimé dormir sans la couette pour rafraîchir le sommeil
Sur les balcons, c'était la jungle, y avait plein d'fleurs et plein d'feuillages
J'ai regardé le ciel tout bleu, y avait même pas d'nuages
J'ai adoré conduire la nuit, la vitre ouverte en grand
Avec le bras gauche de sorti qui fait un bras d'fer contre le vent
J'commençais juste à m'y habituer, mais j'ai vu une fleur fanée
Et j'ai compris que l'automne était déterminé
C'est surtout à partir d'octobre qu'c'est la saison la plus austère
Moi, bizarrement je la trouve noble, c'est celle qu'a l'plus de caractère
J'ai vu des feuilles qui tournoyaient comme des ballons d'baudruche
J'ai remis une de mes vestes avec une capuche
J'ai vu la pluie, j'ai vu le vent, les rayons d'soleil malades
J'ai vu les K-Way des enfants qui partent aux châtaignes, en ballade
J'ai marché dans les feuilles mortes et sur les trottoirs mouillés
J'ai vu les parcs changer d'couleurs, ils étaient tout rouillés
J'ai aimé les lumières de la ville qui se reflètent dans les flaques
Et les petites bourrasques de vent qui mettent les brushings en vrac
Sur les balcons, y avait qu'des branches sans feuilles et sans raisons
J'ai regardé le ciel tout gris, y avait même plus d'horizon
Et puis l'hiver est revenu et les saisons se sont perpétuées
Les années passent, la vie aussi, on commençait juste à s'y habituer
On est les témoins impuissants du temps qui trace, du temps qui veut
Que les enfants deviennent des grands et que les grands deviennent des vieux
Written by: Alain Lanty, Grand Corps Malade
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