Erreur 404 (Reality Not Found)

J’ai perdu mes amis à cause des réseaux

Depuis j’vois toute leur vie et j’m’en bas les reins

J’m'en fous d’savoir qu’le cœur il a ses raisons

Ils partagent leur bonheur et c’est pas le mien

Ils croient qu’on est pareil à vouloir être uniques

Des vacances à Bali, le quotidien pleure

Nos expériences en deviennent numériques

Quand la photo est prise, l’instant présent meurt

J’irai faire la guerre à ces fous, ils ont des millénaires bloqués dans l’encéphale

Un siècle de Lumières nous rattache à nos troubles et confirme que l’humain boit le vide de ses phrases

J’suis pas mieux qu’un autre et j’l'ai toujours dit, j’étudie pas la science pour l’amour des bombes

J’vois des espoirs amers qui se contredisent, qui prônent l’ataraxie en creusant des tombes

Profond dans l’mensonge comme ça, j’travaille pour mes tiers comme psy quand j’suis pas cynique

J’aiguise mes critères comme sabre, déphaser des gens comme Psi et c’est pas fini

Les sourires en fond vert ont ravivé mes peurs, la photo d’mes repas m’en fait perdre le goût

Crois-moi j’suis fragile à m’en vider le cœur, comme le font tous ces gens pour apaiser leur doutes

J’ai l’écran noir et la surpression rien qu’j’la calcule

Un jour de plus les démons s'chauffent, prennent la confiance sous canicule

J’me sens en vie si tous les jours moi, j’ose la mort

J’dévoile mon cœur mais pas mon corps, j’suis qu’la pudeur d’un oxymore

J’ai l’écran noir et la surpression rien qu’j’la calcule

Un jour de plus les démons s'chauffent, prennent la confiance sous canicule

J’me sens en vie si tous les jours moi, j’ose la mort

J’dévoile mon cœur mais pas mon corps

Moi, j’vis pour le faire pas là pour être heureux

J’dis tout à l’oral j’ai Socrate dans le cœur

En soirée j’me sens seul, le gin, la ciguë j’ai les deux

Y en a qu’un qui peut calmer mes peurs

J’vis que dans mon thème j’suis là pour un soir

À trop chercher les mots j’ai la bouche en sang

Les démons qui m’brûlent se voient dans l’miroir

Et le corps est si chaud qu'j’ai la douche en cendres

L’homme est complexe, il méprise la vie qu’on lui donne

Mais veut garder l’amour de ses pairs

Il veut qu’on l’écoute négligeant les avis qu’on lui donne

Mais pense connaître la vérité

Il veut du respect mais dit baiser des meufs

Sexualise tout sauf le corps de sa mère

Il veut du porno à s’arracher le cœur mais a peur qu’en parler entache sa dignité (Ça c'est l'homme)

J’suis bien trop vieux pour Tiktok, c’est bien dans le vice qu’on nage

J’apprenais la vie moi, j’avais Titeuf, et j’avais les désirs d’mon âge

On donne quoi aux jeunes quand l’quotidien se film ? Guette la dopamine pour combler ses latences

J’remets l’écran noir, y a tout qui s’ressemble dans ce feed, le vide qui apaise mes attentes (Donc c'est la mort)

Eh, j’avoue qu'c’est chaud mais j’crois, qu’y a qu’du feu dans ma plume

J’avance tous les jours, l’épée Damoclès sur la tête qui s’rattache à l’enclume

Point triple dans le cœur, liquides sont les phases, solides sont les mots quand l’esprit s’évapore

L’enfant que j’étais veut gouverner son âge avec l’âme de Sauron car l’œil est sémaphore

Mais c’est quoi ce thème à poser toute ta vie la table ? Je connais plus ton cul que ton mec

J’vois des gamines qui dansent

Qui cherchent de l’amour sur Insta mais qu’envoient plus de nudes que mon ex

Maintenant c’est la fin, YouTube rend légal de voir des essayages de mineures en lingerie

Ce monde est lassant, on se bat pour les droits quand le manque de devoir s’élargit (Ça c'est fort)

J’ai l’écran noir et la surpression rien qu’j’la calcule

Un jour de plus les démons s'chauffent, prennent la confiance sous canicule

J’me sens en vie si tous les jours moi, j’ose la mort

J’dévoile mon cœur mais pas mon corps, j’suis qu’la pudeur d’un oxymore

J’ai l’écran noir et la surpression rien qu’j’la calcule

Un jour de plus les démons s'chauffent, prennent la confiance sous canicule

J’me sens en vie si tous les jours moi, j’ose la mort

J’dévoile mon cœur mais pas mon corps

Eta