Gamin

Hey, gamin, y a conflit parental Tu te sens comme entre parenthèses T'es là, tu vas jamais t'en tirer T'étais pas volontaire Des larmes en abondance C'est que ton enfance a bon dos Car c'est pas ton innocence qui pleure Au soir, le rideau danse T'es seul, t'entends chanter le vent Sur les cris de ta mère Papa lui fait jamais d'avance Papa est toujours en colère T'aimes pas sa violence mais T'sais que c'est des vieux relents d'amour Qu'il a jamais reçu Dans le cœur, ça te joue du violon Tu t'caches sous tes airs de petit prince Quand toute la terre est fâchée T'aimerais t'effacer T'es comme une erreur Y a tant d'horreurs à penser Y a tant d'horreurs à penser Faut que tu te casses de leur vie, de la province Avant de finir comme eux, rincé Cassé par le passé, le cœur en errance Et t'as mille romances à vivre, toi T'as mille romances à vivre Hey, gars, t'es pas le dernier des cons, toi Ta vie, tu te la racontes Comme une histoire où ne se comptent pas Les caresses et les coups Quand les darons sont couchés Tu t'en fous plein la tronche et Et la nuit passe au rouge Y a plus un loup à la ronde Alors, quand t'es enfin tranquille Sans peur, sans état d'âme Quand y a plus rien à damer Sur ton cœur de cadavre Alors, tu peux enfin planer Sans le poids de tous leurs putains de malheurs, aux autres Ils dorment, ils seront à l'heure, les autres Et toi, t'es en hauteur Tu planes, tu te fous de ta décadence Chante, les étoiles vont danser Plus rien dans les pensées Plus rien sur le cœur Pour toi, enfin, plus rien n'existe Enfin, plus rien n'existe Dans le noir, tes peines se balancent Celles que tu tiens des ancêtres Pluie de larmes anciennes Dans une violente rage d'envie de ne plus vivre D'envie de ne plus vivre Hey, vieux, t'as toute une vie d'avance, toi Ta force est dans tes chaussettes T'es forgé, t'as enfanté Eux, ils ont toute leur vie devant Fini les nuits d'ivresse Tous les matins, ça gueule Et tous les soirs, ça chiale à mort Rien pour t'en délivrer, alors Tu te courbes, tu te ratatines Un mot de trop, prochain dîner T'as trop retenu, t'as tisé Tu te lèves et ratata Là, tu vois dans les yeux De la chair de ta chair Tout ce que t'avais pris cher Tu revis ton drame dans son drame Larme à l'œil, tu voulais pas le blesser Tu lui fais la promesse, pour que ses larmes sèchent Que ça va mieux quand t'es grand Faudrait que tu lui dises, alors Va falloir que tu lui dises Faut que tu te casses de ma vie, de la province Avant de finir comme moi, rincé Cassé par le passé, le cœur en errance Et t'as mille romances à vivre, toi T'as mille romances à vivre