Marie

Elle s'appelait Marie, s'posait à la fenêtre

Elle regardait partir les familles d'ses compères

Elle souriait toujours croyant qu'un jour son fils

Viendrait lui dire bonjour, peut-être lui offrirait des lys

Chaque matin dans l'oubli de la journée d'hier

Elle demandait en vain à cette jeune infirmière

Quand viendrait son enfant, la seule chose qu'elle savait

C'est que depuis longtemps, Marie elle l'attendait

Le soir elle regardait, les allées s'éclairer

Ces lumières qui brisaient les visites d'la journée

Alors dans sa prison de pierre, elle priait

Elle s'en allait dormir, le coeur bercé d'ses rêves

De voir un jour revenir, son sang, son souffle, sa chair

Elle priait qu'son gamin vienne demain la chérir

Qu'il l'emmène hors de ce qu'elle appelait l'ennui

Les journées paraissent longues sans un ou deux je t'aime

Donc elle d'mandait en vain, à cette même infirmière

Quand viendrait son enfant, la seule chose qu'elle savait

C'est que depuis longtemps, Marie elle l'attendait

Le soir elle regardait, les allées s'éclairer

Ces lumières qui brisaient les visites d'la journée

Alors dans sa prison de pierre, elle pleurait

Quand les larmes eurent séché, quand l'espoir fut fané

Quand elle eut profité, de sa dernière soirée

Marie

Jusqu'au bout dans sa chambre, s'était battue pour lui

Pour revoir son enfant, qu'longtemps elle attendit

Le lendemain il vint pour signer les papiers

De la sortie d'Marie de sa prison dorée

Maintenant au milieu de prières, elle dormait