Lyrics

Pardon, Monsieur le Métayer,
 Si, de nuit, je dérange;
 Mais je voudrais bien sommeiller
 Au fond de votre grange !
 Mon pauvre ami, la grange est pleine
 Du blé de la moisson;
 Donne-toi donc plutôt la peine
 D'entrer dans la maison !
 
 Mon bon Monsieur, je suis trop gueux;
 Quel gâchis vous ferais-je !
 Je suis pied-nus, sale et boueux !
 Et tout couvert de neige !Tu dois être bien affamé;
 
 Si depuis, c'matin, tu rôdes,
 Voici du pain, des crêpes chaudes,
 Voici du lard fumé
 
 Puis le Métayer s'endormit,
 La minuit étant proche
 Alors, le vagabond sortit
 Son couteau de sa poche
 L'ouvrit, le fit luire à la flamme,
 Puis se, dressant soudain,
 Il planta sa terrible lame
 Dans la miche de Pain
 
 Au matin-jour, le gueux s'en fut,
 Sans vouloir rien entendre
 Oubliant son couteau pointu
 Au milieu du pain tendre
 
 Vous dormirez en paix, ô Riches
 Vous et vos Capitaux,
 Tant que les pauvres auront des miches
 Où planter leurs couteaux
Written by: Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs
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