Tu veux l'menu d'la rue, trou du cul, y'a des grenades au dîner

J'lui dit : « Baise ta mère », elle veut que je la fasse tapiner

J'préfère une pute qui s'assume qu'une vierge qui a l'anus abîmé

J'ai d'autres potos qui prennent dix balles la matinée

Bon qu'à dealer, bon qu'à visser la drogue, en attendant la mort t'es mal barré

On t'souhaite bonne chance mais on attend pas la nôtre, on fait les choses carré

J'crache dans la soupe, elle est pleine de shroul, c'est dur de pardonner

Fais pas l'voyou, non y t'va pas c'rôle, nous, on a charbonné

Génération baise la mentale, sous les traits d'produits chimiques

Il faut qu'mon père il roule en Porsche, j'en ai marre d'le voir en Scénic

Faut qu'je remplis plus qu'un Zénith, la nuit j'rêve d'un sac plein de biff

J'ai des potos, ils ont mon âge, à eux trois, ils ont pris vingt-deux piges

Tu veux nos vies, prends les problèmes qui va avec

Y'a les schmitts qui tournent à pattes, ils ont pété la garave

Ients-cli sur ients-cli, ça débite, poto, ça fait qu'défiler

Comme Riyad Mahrez, j'veux la coupe, ouais, j'transperce tous les filets

Ça fait plaisir, tu vois ton pote sortir de taule

T'es content dix minutes puis tu repenses qui y'en a encore

En vrai j'crois pas qu'on est en tort, d'la hess on a trouvé l'remède

Mais t'sais très bien qu'un four qui tourne, c'est p't-être des balles dans l'abdomen

Ou p't-être des balles dans la teuté et ça faudra l'cuter

On a caché des drogues et des armes chez les filles d'à-côté

Là c'est la sept, j'leur ai mis à sec, ils apprécient pas trop

Ces rappeurs, c'est des putes, fin d'couplet, j'leur dis : « C'est qui l'patron ? »

C'est les sirènes qui nous bercent, le cœur d'nos mères que l'on brise

Tu reconnais tes potos en temps d'guerre ou pendant la crise

C'est dans l'impasse qui fallait m'faire la passe, là pour toi j'ai plus l'heure

Non, j'oublie pas l'passé, j'en ressens encore la douleur

Parle pas chinois, on t'annonce la couleur, tu perds à tous les coups

L'école c'était pas pour moi, du-per à tous les cours

Patron du four veut juste son bénéf', s'en fout d'ton amitié

Y'a un proche qui meurt, j'reverse une larme même si j'suis habitué

P't-être que demain ça sera mon tour et si c'est l'cas, j'suis mal barré

Ça fait cinq ans qu'tous les dimanches, j'me dis « l'alcool, c'est bon j'arrête »

Faut qu'j'reprenne la salât, j'ai frôlé la mort et j'en garde des balafres

Tu veux nos vies, prends-la, mais attends-toi à voir des choses salaces

J'ai pas trouvé la femme qui s'respecte, elle mouille sur des locations

J'pensais qu'c'était la drogue mais en fait c'est l'rap, ma vocation

Au studio j'me bute, j'suis dans ma bulle, perso j'donne pas la balle

Ok t'es d'la tess toi, mais tu bégayes à la barre

Sur l'terrain comme Alaba c'est Dieu qui donne, pas l'marabout

Tu partages pas, j'm'en fous, ouais, tu critiques, naalbouk

Pas dans les bacs, toujours dans les blocs, sous peuf des fois je bug

T'étais où quand en dosant, j'disais « laisse le chauffage il bug » ?

Rien que j'm'en bat', faut faire des tubes à mort, ça paye la SACEM

Et quand j'rappe, tu ressens la chose comme si j'te refaisais la scène

En vrai c'est mort, les principes ont fini par s'faire couler

J'pue la rue, j'peux pas l'enlever d'mon cœur même si j'le voulais