SI J'ETAIS UNE FEMME

Si j’étais-une femme un jour,

Je saurais calmer tes détours,

Poser ma main sur ton chagrin,

Sans que tu n’craignes pour demain.

Je verrais l’homme et non le rôle,

Le cœur battant sous ta boussole,

Et je saurais garder ton nom,

Loin des éclats, loin des affronts.

Je te dirais que t’es mon roi,

Que rien n’est plus grand que ta voix,

Je t’aimerais sans te changer,

Juste te laisser respirer.

Je t’attendrais sans impatience,

J’écrirais des mots de silence,

Et dans tes bras, dans ton hiver,

Je réchaufferais ta misère.

Je saurais lire au fond des yeux,

Quand tu te tais pour rester mieux,

Je deviendrais ce doux abri,

Où tu viendrais pleurer sans bruit.

Je n’userais pas ton orgueil,

À coups d’humeurs, à coups de deuils,

Je saurais faire de ta fierté,

Un feu qu’on n’ose déranger.

Je te dirais que t’es mon roi,

Que rien n’est plus grand que ta voix,

Je t’aimerais sans te changer,

Juste te laisser respirer.

Je t’attendrais sans impatience,

J’écrirais des mots de silence,

Et dans tes bras, dans ton hiver,

Je réchaufferais ta misère.

Je te verrais, l’homme fragile,

Sous les armures inutiles,

Et je t’offrirais sans raison,

Le droit d’avoir des abandons.

Je te dirais que t’es mon roi,

Que rien n’est plus grand que ta voix,

Je t’aimerais sans te changer,

Juste te laisser respirer.

Je t’attendrais sans impatience,

J’écrirais des mots de silence,

Et dans tes bras, dans ton hiver,

Je réchaufferais ta misère.