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制作

出演艺人
Maurane
Maurane
声乐
Philippe Decock
Philippe Decock
钢琴
Bart De Nolf
Bart De Nolf
低音提琴
Patrick Deltenre
Patrick Deltenre
原声吉他
Olivier Bodson
Olivier Bodson
小号
Mark Steylaerts
Mark Steylaerts
指挥
Marvemusic
Marvemusic
管弦乐队
作曲和作词
雅克・布雷尔
雅克・布雷尔
作曲
Lou Villafranca
Lou Villafranca
弦乐编曲
Philippe Decock
Philippe Decock
弦乐编曲
制作和工程
Lou Villafranca
Lou Villafranca
制作人
Philippe Decock
Philippe Decock
制作人
Erwin Autrique
Erwin Autrique
混音工程师

歌词

Ils sont plus de deux mille, et je ne vois qu’eux deux
La pluie les a soudés, semble-t-il l’un à l’autre
Ils sont plus de deux mille, et je ne vois qu’eux deux
Et je les sais qui parlent
Il doit lui dire : « Je t’aime », elle doit lui dire : « Je t’aime »
Je crois qu’ils sont en train, de ne rien se promettre
Ces deux-là sont trop maigres, pour être malhonnêtes
Ils sont plus de deux mille, et je ne vois qu’eux deux
Et brusquement ils pleurent, ils pleurent à gros bouillons
Tout entourés qu’ils sont, d’adipeux en sueur
Et de bouffeurs d’espoir, qui les montrent du nez
Mais ces deux déchirés, superbes de chagrin
Abandonnent aux chiens, l’exploit de les juger
La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu, c’est triste Orly le dimanche
Avec ou sans Bécaud
Et maintenant ils pleurent, j’veux dire tous les deux
Tout à l’heure c’était lui, lorsque je disais « Il »
Tout encastrés qu’ils sont, ils n’entendent plus rien, que les sanglots de l’autre
Et puis, et puis infiniment, comme deux corps qui prient
Infiniment, lentement, ces deux corps se séparent
Et en se séparant, ces deux corps se déchirent
Et je vous jure qu’ils crient, et puis ils se reprennent
Redeviennent un seul, redeviennent le feu
Et puis se redéchirent, se tiennent par les yeux
Et puis en reculant, comme la mer se retire
Ils consomment l’adieu, ils bavent quelques mots
Agitent une vague main
Et brusquement ils fuient, fuient sans se retourner
Et puis il disparaît, bouffé par l’escalier
La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu, c’est triste Orly le dimanche
Avec ou sans Bécaud
Et puis il disparaît, bouffé par l’escalier
Et elle, elle reste là
Cœur en croix bouche ouverte, sans un cri, sans un mot
Elle connaît sa mort, elle vient de la croiser
Voilà qu’elle se retourne, et se retourne encore
Ses bras vont jusqu’à terre, ça y est, elle a mille ans
La porte est refermée, la voilà sans lumière
Elle tourne sur elle-même, et déjà elle sait
Qu’elle tournera toujours
Elle a perdu des hommes, mais là, elle perd l’amour
L’amour le lui a dit : « Revoilà l’inutile »
Elle vivra de projets, qui ne feront qu’attendre
La revoilà fragile avant que d’être à vendre
Je suis là, je la suis, je n’ose rien pour elle
Que la foule grignote comme un quelconque fruit
Written by: Jacques Brel
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