制作
出演艺人
Sally Nyolo
打击乐
Michel Eloumou
低音吉他
Joseph Leonel Onana
吉他
作曲和作词
Sally Nyolo
词曲作者
制作和工程
Sally Nyolo
制作人
Ekié bozeur
混音工程师
歌词
Un jour, un homme et se femme ont beaucoup d’enfants qui eux-mêmes ont beaucoup d’enfants. Leur village compte vraiment beaucoup de gens et s’étend sur une très grande superficie, d’environ trente kilomètres carrés. Comme ils vivent en bord de mer, un jour, tout le monde disparaît en mer, sauf un enfant surnommé Obama, ainsi que sa mère.
Une nuit, alors qu’Obama avec sa mère, dans leur petite maison, la mère décède aussi. Il y a des villages, non loin de leur maison, qui se trouvent en pleine forêt… Le garçon se lève, il enterre sa mère et va se coucher.
Dans ses rêves, il voit sa mère qui lui dit : « eh, mon fils ! Chaque fois que tu entendras le tam-tam qui annonce le deuil, cours vite chercher ta lance et vas te cacher sous les arbres. Quand tu entendras quelqu’un venir en pleurant, fais attention : c’est un fantôme qui vient chercher le mort. Donne-lui un coup de lance et cours vite te cacher dans la maison. Le lendemain, tu trouveras un éléphant à la place du fantôme. Et quand tu joueras du tam-tam, les gens viendront le dépecer et ils en voudront tous un patte. Demande-leur leur fille en mariage et ils seront tous d’accord. Ne pars jamais d’ici, de notre village. Dès que tu entends pleurer, du haut de la montagne, fais ce que je te dis ».
À peine fini d’écouter son rêve, Obama entend un tam-tam annonçant une mort au loin. Et alors que, malgré cela, il veut continuer à dormir, il entend sa mère qui l’appelle par son nom :
Obama nkolo yelé
Obama ngué one odjó oveubegue !
Obama nkolo yelé
Obama nkolo yelé
Obama ngué one odjó oveubegue !
Obama nkolo yelé
Obama se dit : « c’est ma mère, ça ! Ce n’est plus un rêve ! » Et quand il se se réveille, il continue à entendre sa mère qui l’interpelle :
Obama nkolo yelé
Obama ngué one odjó oveubegue !
Obama nkolo yelé
Obama nkolo yelé
Obama ngué one odjó oveubegue !
Obama nkolo yelé
Alors il se lève, il prend sa lance, il prend ses flèches, il prend sa machette et il part, tremblant, vers la forêt. Il monte sur un tronc et il entend une voix, celle de quelqu’un qui arrive en gémissant. Et quand il arrive à son niveau, Obama jette sa lance sur la cible et part en courant. Il court, il court. Il se demande si les fantômes le suivent. Il court et entre chez lui pour se cacher.
Et au matin, comme le jeune Obama retourne sur les lieux, il trouve un gros éléphant couché au sol. Et il se dit : « mon Dieu, c’est ma mère qui me l’a dit ! ». Obama part jouer le tam-tam pour inviter tout le village à partager l’éléphant.
Les gens accourent et ils voient l’éléphant couché. Tout le monde veut avoir une patte de l’éléphant et prendre les meilleures parties. Alors Obama dit : « d’accord, mais à condition de me donner vos filles en mariage ». Comme la plupart d’entre eux n’avait jamais vu, ni mangé d’éléphant, ils sont tous d’accord pour donner leur fille en mariage contre une patte d’éléphant. Et chacun veut prendre le meilleur morceau.
Obama se retrouve avec beaucoup de jeunes filles chez lui, dans son village. Et voilà qu’il restaure toutes les vieilles maisons qui étaient restées abandonnées. Et à chaque fois qu’il y a un deuil, à chaque fois, Obama se marie avec de nouvelles jeunes filles. Et son village se remplit bientôt.
Obama raconte son histoire à une jeune mère très bavarde, qui l’interroge. Et Obama lui raconte la vérité. Il lui dit : « c’est ma mère qui m’a laissé ce pouvoir ». Il lui raconte comment, à chaque fois qu’il y a un décès, il part avec ses flèches et donne un coup de lance au fantôme, qui devient un éléphant. C’est comme ça qu’il épouse toutes ces femmes.
Le matin suivant, on entend le tam-tam qui annonce le deuil d’une femme. Obama veut sortir, mais la femme l’attrape et lui dit qu’il ne sortira pas, qu’il restera ici. Obama résiste, il veut sortir. La mère d’Obama lance un cri :
Obama nkolo yelé
Obama ngué one odjó oveubegue !
Obama nkolo yelé
Obama nkolo yelé
Obama ngué one odjó oveubegue !
Obama nkolo yelé
La femme tient Obama par le pantalon et est bien décidée à ne pas le laisser partir. Elle lui dit qu’il ne partira pas aujourd’hui. Il se battent, cassent les tables, les chaises, les portes. Mais la femme tient bon.
Quand Obama arrive enfin sur le chemin, il voit que les fantômes sont déjà en train de traverser… Ils sont même sur le tronc sur lequel il a l’habitude de se placer. Alors Obama tire une flèche et il rentre chez lui. Sa femme lui dit : « Ma mère est décédée, on doit y aller dans deux jours ! Allons voir l’éléphant que tu as tué ». Et quand ils partent pour aller voir l’éléphant, ils trouvent une femelle éléphant. La femme dit à Obama : « Est-ce ma mère que tu as tué ? »
La femme se met à raconter à tout le monde, pendant le deuil de sa mère, que les éléphants qu’Obama a l’habitude de leur donner, c’est leurs propres morts qui se transforment en éléphants. Et d’ailleurs, elle invite tout le monde à venir regarder l’éléphant femelle qu’Obama vient de tuer. Il a un signe, tel que celui qu’avait sa mère, sur la cuisse. Tous les villageois se lèvent et constatent eux-mêmes que l’éléphant a un signe identique à celui de la mère décédée. Tous, très étonnés, attrapent Obama et le jettent, loin de leur village.
Voilà comment Obama a été trahi par une de ses multiples femmes.
Written by: Sally Nyolo