LE MARATHON

J'me lève en m'disant « on l'a fait », ça va mieux, j'me casse plus trop la tête

J'vois plus ses yeux bleus, sont cachés derrière les lunettes de Polnareff

J'me lève en m'disant « faut le refaire », j'me resserre quand l'étau se resserre

L'amour et l'amitié un repère, au final, tout c'qui est gratuit, ça vaut cher

Idéalement faut un palais, une Rolls, j'avais une meuf, il m'en fallait une autre

Mon reuf a avalé une dose, il a perdu un proche, il a gardé une toph, j'sais pas

J'sais pas c'qu'il va faire avec ça, ça peut que l'rendre triste

On voulait d'jà l'monde quand le ciel était gris comme ma 206

J'suis entouré des bons, être entouré des bons, ça peut que m'rendre riche

C'est l'monde à l'envers, le numéro 9 il est devant l'10

J'ai jamais compris pourquoi la vie m'blesse, pourquoi j'passe du smile à la tristesse

J'sais comment m'consoler, mon équipe c'est les Gunners, y a Titi, Vieira, Pirès

Kimmich a troué les cages, j'voulais savoir, j'ai tourné des pages

Y a des hommes qui comptent que sur l'soleil parce qu'ils ont pas la lumière à tous les étages

Dans mon cœur elle a trouvé des flammes hautes comme un building de Manhattan

Ça peut être un supplice le vague à l'âme, wesh l'ingé', j'suis pas puni, donne-moi la gamme, eh

J'suis devenu rusé comme un Viet devant un GI

J'glisse sur la prod ou dans un virage, j'rêve comme un homme derrière un grillage

J'suis devenu rusé comme un Viet devant un GI

J'glisse sur la prod ou dans un virage, j'rêve

J'pensais plus être en colère à vingt-huit balais, t'as raté l'train, t'attends celui d'après

La prod te casse la nuque comme le fauteuil du barber ou comme si tu regardais l'toit d'un minaret

Des fois j'voyage, j'comprends pas l'dialecte, son cœur est en sucre, elle n'a pas d'diabète

Me demande pourquoi les femmes sur leurs visages n'ont pas d'paillettes et les hommes portent des arbalètes

J'avais qu'un rêve, c'était découvrir le monde, mais quand je rappe, j'vois qu'les sourcils se froncent

En bon capitaine, j'peux unir ou punir le onze, souvent comme un abruti, je fonce

Là, j'prends l'avion pour quitter l'continent, des fois j'aimerais revenir en arrière, j'peux pas

Des fois tu m'impressionnes, des fois j'ai l'impression qu't'es con, qu'tu réfléchis avec le bras

J'ai retrouvé l'appétit, j'm'apprécie avec le temps, le vent dirige mon bateau et j'm'aide du mat

Qui est la reine du bal à qui j'donnerai des nuages aux couleurs d'une pétale de pétunia ?

Le soleil se couche sous un ciel fuchsia, c't'année, j'vais voir le Big Ben, les States, Cuba

J'suis pas devin mais demain j'serai p't-être plus là comme les serpents sur la tête de Médusa, yeah

J'suis devenu rusé comme un Viet devant un GI

J'glisse sur la prod ou dans un virage, j'rêve comme un homme derrière un grillage, yes

J'suis devenu rusé comme un Viet devant un GI

J'glisse sur la prod ou dans un virage, j'rêve

J'ai côtoyé des bâtards, j'les laisse tel quel, ils méritent pas d'Mercedes SL

Ni voir les Seychelles, on bossait 7-7, on tapait pas la causette sur les quais d'Seine

Mon reuf, il s'est separé d'ces chaînes, il est plus épanoui qu'un gosse qui court

Affreux personnage et drôle d'humour, la vie peut rendre le cœur d'un homme si lourd