On sait lire au creux des mains
On peut aimer nos chagrins
On sait comment naviguer
À nos rides au coin des yeux
Je devine que le temps pour nous deux
Continue à rouler
C'est nos chemins de poussière, les rives qu'on a longées
Avec le cœur en bandoulière, les rires qu'on a trouvés
Les rires qu'on a trouvés
Nos rides c'est la fatigue
C'est l'envi,e la colère et la proue
L'avant de nos navires
Et ces sillons où s'engouffrent
Des rivières d'eau salées et de souffre
Je les partage en frère
Et nos rides me parlent mieux, de nous deux mon ami
Que tous les clichés des pays, qu'on a vus, qu'on a pris
Qu'on a vus, qu'on a pris
Elles sont jolies comme le silence (elles sont jolies comme le silence)
Comme le jour qui nous tend ses bras
Un peu tordues comme nous
Car elles ont suivi nos pas (car elles ont suivi nos pas)
Sur les chemins, la terre, le bitume
Légères comme des enclumes
Nos rides c'est l'insouciance qui veut croiser le fer
Elle a tenu la distance mais, elle a bien souffert
Mais elle a bien souffert
