音樂影片
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積分
演出藝人
Naim Zriouel
演出者
詞曲
Naim Zriouel
詞曲創作
Florian Giraud-Héraut
作曲
Damien Giraud-Héraut
作曲
Didier Canniccioni
作曲
歌詞
Moi j’ai toujours aimé les allées de platanes
C’est comme ça, tu sais, j’peux pas expliquer
J’ai toujours contemplé cet alignement d’arbres,
Je ne sais pas pourquoi, j’aime, ouais... C’est compliqué.
Moi j’ai toujours aimé regarder le platane
L’agile petit singe que j’étais rêvais d’y grimper
Monter là-haut pour y construire ma cabane
Mais c’est un arbre que l’on ne peut aisément dompter
Souvenir de sieste d’été, instant de gaité,
Partie de cache-cache derrière un tronc en train de guetter,
Ce papi au grand âge et l’ombre de ses branches,
Un plafond vert étrange les cigales ne font que se répéter,
Allez ! On fait la course le premier qui touche l’arbre a gagné !
Pounce ! C’est le goûter. Le pain d’épice est dans le panier.
Les fourmis qui circulent le long de ses racines brunes,
Ont chacune une miette de ce festin d’enfants affamés…
Moi j’ai toujours aimé les allées de platanes
C’est comme ça, tu sais, j’peux pas expliquer
J’ai toujours contemplé cet alignement d’arbres,
Je ne sais pas pourquoi, j’aime, ouais... C’est compliqué.
Moi j’ai toujours aimé les allées de Platanes,
Des parties de foot endiablés qui s’y improvisaient
On faisait les cages entre un Kawé et un cartable,
Terrain de jeu imaginé où tout est autorisé,
J’aimais les allées de platanes à l’entrée d’Arles,
Il m’annonçait les joies et les couleurs de la Camargue,
Des promesses de temps passés avec des camarades, loin des
Problèmes de divorce, d’argent et de papa malade,
Je vois défiler ces arbres, tête collée à la vitre,
Dans un bus qui glisse dans ce tunnel sans fin, le cœur dans
Les chaussettes, les yeux plongés dans le vide, je vais pouvoir
Enfin écrire un nouveau refrain...
Moi j’ai toujours aimé les allées de platanes
C’est comme ça, tu sais, j’peux pas expliquer
J’ai toujours contemplé cet alignement d’arbres,
Je ne sais pas pourquoi, j’aime, ouais... C’est compliqué.
Moi j’ai toujours aimé les allées de platanes
Mon petit coin secret derrière mon lycée,
On fumait le calumet et on y faisait la bagarre, on allait
S’y cacher quand les pions nous cherchaient,
Ado, j’ai volé une bécane sous un platane,
Ce jour-là je m’ennuyais j’errais avec mes gars oh
Et l’engin a fini au fond d’un terrain vague,
Près d’un camp de tzigane, dans un champ de Spigaou,
A l’ombre de ses branches, on passait les dimanches, on a
Tellement rit au larmes, rit jusqu’au mal au ventre, moments
Inoubliables et souvenirs qui se mélangent
Quand je revois les platanes de mon adolescence
Moi j’ai toujours aimé les allées de platanes
C’est comme ça, tu sais, j’peux pas expliquer
J’ai toujours contemplé cet alignement d’arbres,
Je ne sais pas pourquoi, j’aime, ouais... C’est compliqué.
Moi j’ai toujours aimé les allées de platanes
Regarder vents et feuilles danser en haut des cimes
Abritant de belles balades au bras de Madame
Feuilles que le printemps dessine et que l’automne décime,
Moi j’ai toujours aimé détacher les écorces,
Éplucher la peau rugueuse et craquelée de ce colosse,
J’ai toujours aimé m’y assoir, m’y adosser, même si son corps
Cabossé n’est pas de tout confort,
Je sens dans mon dos l’énergie d’la sève qui monte, le corps
Du tronc, l’inébranlable force qui survivra à l’homme,
C’est sûr, il survivra bien longtemps après, que l’homme
Aura fini de scier la maigre branche où il s’assied…
Moi j’ai toujours aimé les allées de platanes
C’est comme ça, tu sais, j’peux pas expliquer
J’ai toujours contemplé cet alignement d’arbres,
Je sais pas pourquoi, j’aime, ouais... C’est compliqué.
Moi j’ai toujours aimé les allées de platanes
Entendre les feuilles brunes et sèches craquer sous mes pas,
Le pollen jaune étalé sur le macadam
Sur des chemins empruntés d’où on ne revient pas
Moi j’ai perdu mon ami dans une allée de platanes,
Et l’arbre qui me l’a pris, n’a même pas bougé…
Il s’est endormi envouté par son vague à l’âme,
Dans le silence de la nuit, et je ne peux rien y changer.
J’ai perdu mon meilleur ami au pied d’un platane,
Et pourtant je n’arrive toujours pas à le détester.
J’ai posé larme et bouquets au pied de cet arbre,
Et les vents ont doucement effacé les traces du passé…
Mais moi j’les garde…
Written by: Damien Giraud-Héraut, Didier Canniccioni, Florian Giraud-Héraut, Naim Zriouel