Broyé

Un peu absent, un peu ailleurs

Avant d'admettre l'absurde que vous ne devancerez jamais vos adieux

Cette créature à rabais

Tu l'as dévoré en sourd-muet un certain mois de juillet

Tels deux démons déchus dans une impasse des anges perdus

Elle s'est abandonné à tes désirs prêts à la punir, la condamner, la bâillonner.

Pour parfaire ce destin qui ne cesse de la rattraper

À tes bras crochus elle s'est agrippée

Prête à prendre le risque de se laisser aller, se désankyloser

Avec l’envie de sortir de tes décombres la poussière d'étoiles qui l'arrose, compose, métamorphose…

Tu l'as broyé.

Ensuite... abandonné…

Le chaos semé dans son espoir névrosé

Il n'est resté que le silence et l'indifférence, 

En créature à rabais elle a fini par accepter….

Qu'importe la souffrance…

D'autres corps à assouvir…à secourir

Qui l'ont désiré

Peut-être même aimé

Ou alors, écrabouillé.

Dans les bras des autres, en Valentine

Frêle, avec sa stupidité enfantine

Elle rêve encore de toi, de vous, de cet aléa

Te supplie de lui accorder une nouvelle vie

Pour parfaire ce destin qui ne cesse de la rattraper sans préavis

Tu l'as broyé.

Ensuite... abandonné…x3

Dans l'impasse des anges déchus elle te cherche... souvent perdue

Ses démons l'ont prévenu que ça sera son chemin de l'abus

En décadence,  véhémence                                                                              Ou une présomption de sa propre diffamation.

Exténuée à hurler, à s’évertuer, à t’éviter, à te désirer, à se réinventer…

A attendre…

Son esprit t'a refoulé

Ton nom, ton assouvissement, enterré.

Aujourd'hui, cette impasse, elle ose l'emprunter avec hardiesse

Espoir étoffé dans son futur enchanté

Cheveux au vent, robe drapée

Aux bras de son bien aimé

Elle lui murmure:

Accorde-moi … une  nouvelle vie qui ne cessera de nous rattraper sans préavis.