Lyrics

Caruaru, Hotel Centenário Suite princière, vue sur les chiottes Télé couleur, courant alternatif Les pales du ventilateur coupent tranche à tranche L'air épais comme du manioc Le dernier texaco vient de fermer ses portes Y a guère que les moustiques pour m'aimer de la sorte Et leurs baisers sanglants m'empêchent de dormir Bien fait pour ma gueule, j'aurais pas dû venir Calé dans ton fauteuil, tu écoutes ma voix Comme un vieux charognard, tu attends que je crache La gueule jaune des caboclos, Antônio das Mortes Capangas machos à la solde des fazendeiros Pour te donner un avant-goût de vacances intelligentes Ceux qui vendent du soleil à tempérament Les cocotiers, les palaces, et le sable blanc Ne viendront jamais par ici Remarque Il paraît que voir les plus pauvres que soi, ça rassure Alors allez-y, ici, dans le sertão, tout le monde peut venir Ici, il n'y a rien No eterno verão Se esparrama o sertão O sol a pino terá Como uma brasa Eternamente será Un soleil ivre de rage tourne dans le ciel Et dévore le paysage de terre et de sel Où se découpe au passage l'ombre de Lampião D'où viendront les cangaceiros de la libération? Le cavalier que je croise sur son cheval roux Son fusil en bandoulière qui tire des clous À traverser ce désert, la sèche et la boue Pour chercher quelques cruzeiros à Caruaru Un éternel été, émiette le Sertão Le temps s'est arrêté en plein midi Il y a déjà longtemps La-ra-ra-laia-ra-ra-ra Laia-la-la-laia-laia Laia-la-la-la-la-la-la La-la-laia La-la-la-la-la-la-ra En attendant que l'enfer baisse l'abat-jour Qu'on se penche sur ta misère du haut de la tour Tu n'as que de la poussière pour parler d'amour Aveuglé par la lumière comme dans un four Que tous les chanteurs des foires gueulent ta chanson Même si c'est le désespoir qui donne le ton Tu n'as pas peur de la mort, même tu l'attends Avec ton parabellum au cœur du sertão Sertão, sertão, sertão, sertão Un soleil ivre de rage tombe dans le ciel (sertão) Et dévore le paysage de terre et de sel (sertão) Où se découpe au passage l'ombre de Lampião (sertão) D'où viendront les cangaceiros de la libération (sertão) Sertão, sertão, sertão
Writer(s): Bernard Lavilliers Lyrics powered by www.musixmatch.com
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