Le silence

Une minute de silence, oh si l'on se taisait un peu C'est pas si long quand on y pense Parce qu'on le vit sans le voir défiler À filer sans se rendre compte de ce qui échappe à nos priorités La part des peurs lancinantes qui, comme des vagues nous fait onduler Mais lorsqu'à mon tour je perçois l'évidente inconnue que l'on ne voit pas Oh comme on se parle on ne parvient qu'à se perdre Alors que l'on se pardonne pour que demain, deux mains qui se tiennent Les yeux rivés sur l'existence, assise à regarder passer Les expressions sur les visages qui sans le vouloir M'ont presque raconté les histoires qu'on ne lit jamais Les états d'âme qu'ils préfèrent garder, de peur de rester sans réponse Si par mégarde ils osent s'exprimer Mais l'autre sera-t-il jamais capable d'aimer Les ombres qui se jouent de moi et me font vaciller À l'aube d'un monde qui plus que jamais Sans ombres ne pourrait pas voir qu'il sait briller Oh comme on se parle on ne parvient qu'à se perdre Alors que l'on se pardonne pour que demain, deux mains qui se tiennent (Oh comme on se parle on ne parvient qu'à se perdre) Alors que l'on se pardonne de croire qu'en nos mains, trop grande est la peine Si elles se cherchent quand même, si chaque jour elles se souviennent Que l'ombre n'a de terrain que si la lumière sombre C'est vrai c'est long, mais si l'on se pardonne Pour en chemin se dire que l'on s'aime