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Credits

PERFORMING ARTISTS
Cécile McLorin Salvant
Cécile McLorin Salvant
Vocals
Paul Sikivie
Paul Sikivie
Bass
Kyle Poole
Kyle Poole
Drums
Aaron Diehl
Aaron Diehl
Piano
COMPOSITION & LYRICS
Léo Ferré
Léo Ferré
Composer
Louis Aragon
Louis Aragon
Songwriter
PRODUCTION & ENGINEERING
Cécile McLorin Salvant
Cécile McLorin Salvant
Producer
Tom Korkidis
Tom Korkidis
Co-Producer
John Davis
John Davis
Mixing Engineer
Alex DeTurk
Alex DeTurk
Mastering Engineer

Lyrics

Tout est affaire de décor Changer de lit, changer de corps À quoi bon puisque c'est encore moi Qui moi-même me trahit Moi qui me traîne et m'éparpille Et mon ombre se déshabille Dans les bras semblables des filles Où j'ai cru trouver un pays Cœur léger, cœur changeant, cœur lourd Le temps de rêver est bien court Que faut-il faire de mes jours? Que faut-il faire de mes nuits? Je n'avais amour ni demeure Nulle part où je vive ou meurs Je passais comme la rumeur Je m'endormais comme le bruit Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent C'était un temps déraisonnable On avait mis les morts à table On faisait des châteaux de sable On prenait les loups pour des chiens Tout changeait de pôle et d'épaule La pièce était-elle ou non drôle? Moi, si j'y tenais mal mon rôle C'était de n'y comprendre rien Dans le quartier Hohenzollern Entre La Sarre et les casernes Comme les fleurs de La Luzerne Fleurissaient les seins de Lola Elle avait un teint d'hirondelle Sur le canapé du bordel On venait s'allonger près d'elle Dans les hoquets du pianola Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent Le ciel était gris de nuages Il y volait des oies sauvages Qui criaient la mort au passage Au-dessus des maisons, des quais Je les voyais par la fenêtre Leur chant triste entrait dans mon être Et je croyais y reconnaître Du Rainer Maria Rilke Elle était brune et pourtant blanche Ses cheveux tombaient sur ses hanches Et la semaine et le dimanche Elle ouvrait à tous ses bras nus Elle avait des yeux de faïence Elle travaillait avec vaillance Pour un artilleur de Mayence Qui n'en est jamais revenu Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent Il est d'autres soldats en ville Et la nuit montent les civils Remets du rimmel à tes cils Mélusine qui t'en ira bientôt Encore un verre de liqueur Ce fut en avril à cinq heures Au petit jour que dans ton cœur Un dragon plongea son couteau Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent Comme des soleils révolus
Writer(s): Leo Ferre, Louis Aragon Lyrics powered by www.musixmatch.com
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