Lyrics

La bouche tellement pâteuse, un putain de mollard à 0 V'là le fait de tomber d'assez haut, moi qui voulait un passé autre Comment s'conjuguer au futur, mon avenir j'suis passé outre Frustré comme un Nord Coréen qui désire s'tirer à Séoul Ça va être dur, très dur La vie a ses bas, a ses hauts Torturé comme ça putain, moi qui était d'jà assez ouf Mon moral est passé où Quand l'acier devient guimauve Ébruite le raffut d'un silence quand une personne ne dit mot La molesse d'un long dimanche, sans ami, sans sentiment Du gouffre à quelques centimètres et un gros vide j'ai senti net Le cœur vacant, le ventre idem, c'était une soirée sans dîner Un tantinet suicidaire comme l'indigent pour cantiner Moment d'ivresse tout en finesse Le pack de douze me prend d'vitesse Les accidents peuvent s'éviter quand on est tous en mode Vittel Résidus sur carte vitale, ma vie sur le fil d'opinel Dur d'finir en quarantaine, un peu avant la trente-huitaine Ce matin-là j'enfilerai ma plus jolie chemise Déposerai mes espoirs au fond de la remise Songerai à des toiles couleurs Henri Matisse Comme jardin secret un terrain vague que l'abandon ratisse Quand je toucherai l'fond, sûr que j'y trouverai des runes Laissant des luttes sans armes sous fond de Noir Béru' J'embrasserai ma mère, écouterai du Granados Regoûterai la mer, me noyant dans le Calvados Ce matin-là le soleil sera ma seule fortune Quelques regrets en guise de seule torture M'assiérai dans un bar en face d'un café noir Gratterai un poème dans la pur veine de René Char Repenserai à l'enfance et puis à l'amitié Laissant chacun de mes foutus s sans héritier Quand je toucherai le fond comme l'amour d'un soir Ce sera beau comme la mort d'un roi Je suis seul comme cette main qui tâtonne la drap dès le réveil (seul) Puis s'évapore ce joli minois dont je rêvais (seul) Tirer la gueule devant ce mug de kawa leche Croise le postier qui sans-gêne me d'mande si ça va... En rajoute une, puis une tonne dans la boite à soucis Seul que le sel au fond d'mon caf' me radouci Si seul, au fond d'la gare mon corps s'isole Perdu au milieu de tout ces regards qui me cisaillent Si seul, que ma clé d'sol en oubliait l'arpège La tej' d'une soirée kitch d'un ermite en Ardèche La dech', à croire j'suis seul sur ce sol glissant Partir au taf dans un bleu de travail sans adoucissant Esseulé, l'eau salée perle au bout de mes cils Mon idée fixe quittera tout domicile Homicide sur soi-même (ainsi soit-il, amen) Le malaise est plus profond J'irai l'rejoindre quand j'toucherai l'fond Il me suffira d'un rire pour déjouer mes peurs Ma petite monnaie en guise de pourboire pour le passeur Mes idées noires derrière un fond pluvieux L'âme lourde permet de toucher le fond plus vite Ce matin-là j'aurai les poumons pleins De l'eau du fleuve, ces salauds de vers ne m'auront pas Et je flotterai dans les limbes au volant d'amarante D'un petit jour où seules les âmes sont apparentes Nous serons pleins, ce sera l'hiver aux bras gelés Tous, on s'retrouvera au bar s'jeter Encore quelques verres avant de s'laisser là C'est la tournée d'la faucheuse, sa forme de mécénat Ce matin-là je manquerai à l'appel Me disant tout bas qu'tout ça aura valu la peine Puisque j'aurais vécu 20 siècles Quand je toucherai l'fond, p't'être que j'écraserai un ciel
Writer(s): Ludovic Villard, Anthony Serra, Sylvain Fornengo Lyrics powered by www.musixmatch.com
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